Elle se fond parfaitement dans le paysage, à savoir la pépinière qui l’entoure où les arbres commencent à revêtir leurs couleurs d’automne. La maison conteneur est l’un des hébergements insolites proposés par Fanny et Greg Grihier, route de Champey à Pont-à-Mousson.  Son aménagement est pratiquement terminé, il ne reste plus qu’à la meubler avant de pouvoir la mettre en location.

C’est pourquoi David Grosse, architecte mussipontain à la tête de l’agence Dix7 Architecture, se propose de la faire visiter dans le cadre des Journées nationales de l’architecture. Il a participé à l’aventure, de la conception jusqu’au permis de construire, en parfaite complémentarité avec son propriétaire Greg Grihier qui a réalisé sa construction.

Cinq conteneurs recyclés

Tout est parti de cinq conteneurs achetés au port d’Anvers. « Greg Grihier m’a contacté car il voulait les réutiliser », raconte David Grosse. Le projet global d’hébergement touristique a démarré en 2019. Il y a eu la maison en rondins et la pagode asiatique d’abord. La maison conteneur sera la troisième sur le site. Comme elle est destinée au tourisme, les conteneurs peuvent être apparents à l’extérieur. Dans le cas d’une maison privée, ceux-ci devraient être recouverts d’un bardage.

« Ici, on a donc isolé à l’intérieur », explique l’architecte. Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur air/air. Des morceaux de conteneur sont également apparents à l’intérieur.

Comme une maison classique

La maison de 140 m2 accueille une cuisine et un espace de vie au rez-de-chaussée ainsi qu’une première chambre avec terrasse. À l’étage, deux suites ont été créées de chaque côté de la montée d’escalier et une grande terrasse sur le toit permet de profiter de l’extérieur.

« Cela ressemble à une maison classique avec les mêmes exigences de confort », partage l’architecte. C’est ce qu’ont exprimé les visiteurs, particuliers ou professionnels, qui l’ont découverte ce vendredi à l’occasion des visites organisées. Il est encore possible de la découvrir, toute la journée de samedi. « C’est une construction qui sort du quotidien », ajoute celui qui n’en connaît qu’une petite vingtaine dans la région. « Il faut que ça soit une vraie envie d’avoir ce type de maison. L’argument de la vitesse d’exécution peut jouer. En revanche, celui du prix n’est pas valable », poursuit-il. Alors, un petit tour dans la maison conteneur, avant qu’elle ne soit occupée, ça vous tente ?