Publié le
17 oct. 2025 à 20h00
C’est une cause qui lui tient particulièrement à cœur. En 2019, la vie de Virginie Lecomte, habitante de Longperrier (Seine-et-Marne), a basculé quand elle a appris être atteinte d’un cancer du sein.
Après deux interventions, de la radiothérapie et un traitement sur 5 ans, cette mère de deux filles de 16 et 19 ans a réussi à venir à bout de sa maladie. Aujourd’hui toujours suivie, mais en rémission, la Longperroise entend continuer à s’investir pour cette cause. Interview.
Comment avez-vous appris être atteinte d’un cancer ?
J’ai toujours été suivie, et un jour, en changeant de professionnelle, lors d’une échographie de contrôle, j’ai été diagnostiquée. Il n’y avait eu aucun signe d’alerte, ça a été vraiment par hasard. J’ai été prise en charge directement à l’Institut Curry.
Je l’ai appris, fin novembre/début décembre, et en janvier, j’étais opérée. J’ai eu deux interventions coup sur coup à un mois d’intervalles puisque sur la première intervention, ils n’avaient pas retiré totalement les cellules. Et après ça, j’ai eu de la radiothérapie avec des séances cinq fois par semaine. J’ai eu de la chance de ne pas avoir de chimiothérapie. Ensuite, et une fois la radiothérapie terminée, j’ai eu un traitement sur cinq ans que j’ai arrêté en juin 2024. C’est là que j’ai sonné la cloche de la guérison.
Comment avez-vous réagi ? Qu’est-ce qui a été le plus dur ?
Lorsqu’on apprend cette nouvelle, on a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête. Je me suis dit : »Pourquoi moi ? ». En fait, il y a plusieurs phases dans la maladie, au départ, on a du mal à comprendre, ça nous tombe dessus, on ne réagit pas forcément. Après, on y pense, on se demande pourquoi ça nous tombe dessus. Ensuite, il y a de la colère, mais aussi de la peur parce qu’on pense à la mort bien évidemment, on se dit qu’on ne sait pas ce qu’il peut se passer.
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Le plus dur, ça a été de faire vivre cela à mes proches. Mes parents, leur réaction, c’était aussi pourquoi moi. Pour mes enfants, ils étaient inquiets, mais j’ai été très bien suivie et pris à temps. Mais une fois l’annonce faite et digérée, ils ont été d’un soutien énorme pour moi. Leur aide, ça a été plus de 80 % de la guérison. Ce sont eux, la famille, les amis… qui nous permettent aussi de penser à autre chose.
Qu’est-ce que vous retenez de cette période ?
Ce que je retiens de cette période, c’est que ça m’a beaucoup changé la vie, je vois les choses autrement. Je ne remets plus à demain des choses que je peux faire tout de suite. On profite de chaque moment de la vie. On ne se prend pas la tête pour des petites choses qui n’en valent pas la peine, on avance. Même si on a quand même une épée de Damoclès au-dessus de la tête, parce que c’est terminé, mais il y a toujours des risques. Il faut continuer à vivre.
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Malgré votre guérison, est-ce aujourd’hui une cause qui vous tient toujours à cœur ?
Oui, c’est très important pour moi, d’autant plus que grâce à mon métier de préparatrice en pharmacie, je m’occupe des femmes qui sont opérées du cancer du sein. Je leur propose des prothèses quand elles en ont besoin. C’est également une cause qui me tient à cœur puisque j’ai perdu une amie proche qui a eu un cancer du sein et qui s’est battue pendant des années. Je me bats donc pour sa mémoire, mais aussi pour celles des femmes qui se battent actuellement ou qui ne sont plus là malheureusement.

La marche du dimanche 12 octobre a rassemblé plusieurs dizaines de personne. ©Photo transmise à La Marne
C’est pour toutes ces raisons que j’ai organisé une marche dimanche 12 octobre à 10 h 30 à Longperrier. On était plus d’une vingtaine de bénévoles de notre groupe de marche Les Merveilleux et beaucoup d’habitants de Longperrier. Pour y participer, on demandait 3 euros, mais les gens pouvaient donner plus s’ils le souhaitaient, si bien qu’on a récolté 710 euros au profit de l’association AVACS (Vaincre le Cancer Solidairement) de Saint-Soupplets. Le but, c’est maintenant de pérenniser cet événement tous les ans.
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