Donald Trump, qui affiche une proximité retrouvée avec Vladimir Poutine, a temporisé vendredi 17 octobre face à Volodymyr Zelensky, venu à la Maison-Blanche lui demander des missiles Tomahawk pour renforcer l’armée ukrainienne face aux forces russes.

« J’espère qu’ils n’en auront pas besoin. J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk », a déclaré à la presse le président américain, assis face à son homologue ukrainien, autour d’une grande table dressée pour le déjeuner.

En février, Volodymyr Zelensky avait quitté la Maison-Blanche prématurément, après avoir été rudoyé publiquement par Donald Trump et sans participer au repas prévu.

C’est dans une ambiance radoucie que les deux hommes se sont attablés cette fois, avec leurs équipes, autour d’un menu de poulet rôti et de salade, mais le chef de l’État ukrainien risque de rester sur sa faim concernant sa demande la plus pressante.

« Nous avons besoin de Tomahawk », a-t-il dit à Donald Trump, à propos de ces missiles d’une portée de 1 600 kilomètres qui permettraient à l’Ukraine de frapper en profondeur la Russie, en proposant un échange avec des « milliers » de drones ukrainiens.

Poutine « pas prêt » à la paix

Volodymyr Zelensky a estimé que le président russe n’était « pas prêt » à la paix, mais Donald Trump a soutenu le contraire. « Je pense que le président Poutine veut mettre fin à la guerre », a déclaré le président américain, qui a eu jeudi une longue conversation avec le maître du Kremlin.

Ce dernier en a profité pour l’avertir que la livraison de Tomahawk à l’Ukraine « nuirait considérablement » à la relation entre Washington et Moscou.

Les dirigeants russe et américain ont convenu de se voir prochainement à Budapest, en Hongrie, pendant cet entretien qualifié de « très productif » côté américain, d’« extrêmement franc et empreint de confiance » côté russe.

Donald Trump a jugé « possible » que Vladimir Poutine essaie avec ce sommet de jouer la montre, mais il a également dit : « Pendant toute ma vie, les meilleurs ont essayé de se jouer de moi. Et je m’en suis vraiment bien sorti. »

La Russie, à l’entrée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ennemies. Vendredi, elle a aussi revendiqué la prise de trois villages ukrainiens dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk (Est).