RÉCIT – Un an après l’humiliation des bipeurs piégés, l’élimination de son chef historique et la défaite cuisante infligée par Israël, la milice chiite opère désormais dans le plus grand secret. Au sud, elle consent à désarmer, mais pas dans ses autres fiefs.
Wafic raconte la panique qui a suivi l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 septembre 2024 à Beyrouth. « J’étais à Dahiyé (le fief du Parti de Dieu dans la capitale libanaise, NDLR). De hauts responsables militaires ou sécuritaires dormaient dans des voitures, ils allaient chez des gens de confiance pour prendre une douche et repartaient », se souvient ce membre de la milice chiite pro iranienne, qui accepte de nous parler à condition de préserver son anonymat. Un témoignage rare, dans une organisation classée comme terroriste par la plupart des pays occidentaux, et qui cultive le secret.
Alors que Nasrallah et son numéro 2, Hashem Safieddine, ont été tués et que la direction militaire vient d’être décapitée, personne ne répond à ses appels. « Pendant dix jours, tout le monde était perdu. Nous étions comme un corps plongé dans le coma. Seuls les combattants au sud faisaient la guerre, suivant des plans qui prévoyaient qu’en cas de disparition de leur direction…
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