Spectaculaire intervention policière ce samedi 18 octobre peu après midi sur l’esplanade du J4, rebaptisée Gisèle Halimi. Un suspect de forte corpulence, doudoune et casquette vissée sur le crâne, a été pris en tenaille par deux équipages de la police municipale de Marseille. Refusant d’obéir aux injonctions des agents, l’homme a bondi de son véhicule et pointé une arme blanche en direction les policiers. Ceux-ci le tiennent en joue avec leur arme de service.
La situation est tendue, figée. Jusqu’à ce que l’un des agents, appartenant à la brigade cynophile, ne lâche son chien sur le forcené. L’animal saute et attrape l’agresseur à la manche, le faisant lourdement chuter au sol. Une action rapide, millimétrée, permettant aux policiers de menotter le forcené puis de l’embarquer sous les applaudissements de la foule. « C’est un chien qui vient de la gendarmerie, du GIGN. Il a 8 ans et ne sort plus en intervention mais il participe à la formation des plus jeunes », glisse, admiratif, le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG), accompagné de son adjoint à la sécurité, Yannick Ohanessian. Vous l’aurez compris, l’intervention était un exercice, et le suspect, un policier municipal suffisamment équipé pour ne pas souffrir de l’assaut de l’animal.
« Cette police municipale ressemble à sa ville »
En cette journée portes ouvertes de la police municipale, sous un soleil estival, les différents services (VTT, brigade de nuit, maritime, de l’environnement…) ont ainsi multiplié les démonstrations de force, sur terre et en mer, devant un public acquis et circulant en famille d’un stand à un autre. Celui consacré au recrutement s’est taillé un joli succès.
C’est que la montée en puissance se poursuit : ils sont 700 fonctionnaires aujourd’hui, ils seront 800 en 2026… »D’ici à la fin du mandat, nous aurons doublé les effectifs, comme on l’avait promis, et nous allons continuer à prendre en quantité et en qualité », promet Benoît Payan. « Nous avons aujourd’hui une police municipale qui est en capacité d’intervenir sur tous les secteurs de la ville, que ce soit sur le littoral, dans les quartiers sud, dans les quartiers Est, dans les quartiers Nord, de jour et de nuit, et sur tout type d’interventions. C’est aussi une police de proximité, qui est proche de ses habitants et ressemble à la ville », insiste le maire, qui n’ignore pas que la sécurité, même si elle est avant tout une compétence régalienne, qui dépend du ministère de l’Intérieur, sera un des thèmes majeurs de la campagne municipale à venir.
« Le bilan de la police municipale aujourd’hui, globalement, il n’y a qu’à poser la question aux Marseillaises et aux Marseillais pour se rendre compte que c’est plutôt positif. On ouvre des antennes nouvelles dans la ville. Et ça aussi c’est nouveau, on gagne en proximité avec les commerçants, avec les riverains, avec le comité d’intérêt de quartier », embraye Yannick Ohanessian. « Bien sûr, et je le dis, termine-t-il, tout n’est pas réglé et il y a encore matière à aller encore plus loin, encore plus fort et à aller plus vite ». Tout un programme.