Par

Lisa Rodrigues

Publié le

17 oct. 2025 à 10h09

L’acte a été unanimement condamné. Jeudi 16 octobre, deux avocats grenoblois, Me Éric Hattab, président du CRIF Grenoble-Dauphiné, et Me Hervé Gerbi, ancien président de cette même association, ont découvert des tags antisémites sur la porte de leurs bureaux respectifs. Une enquête a été ouverte.

Au cabinet de ce dernier, également candidat aux municipales de Grenoble, un message appelant les membres du CRIF à une « mort lente et douloureuse », accompagné d’un dessin de corde. Un appel du même acabit, lui aussi inscrit aux côtés d’une corde, a été retrouvé par son confrère sur sa propre entrée.

Une plainte va être déposée

D’après un communiqué du CRIF, Me Éric Hattab a annoncé son intention de porter plainte. « Ça me pousse encore plus, s’il en était besoin, à agir avec la plus grande détermination pour lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, de haine et de discrimination », indique le président du CRIF isérois.

Des tags antisémites ont été retrouvés à la porte de deux avocats grenoblois, respectivement actuel et ancien président du CRIF Grenoble-Dauphiné.
Des tags antisémites ont été retrouvés à la porte de deux avocats grenoblois, respectivement actuel et ancien président du CRIF Grenoble-Dauphiné. (©Communiqué CRIF)

Leurs cabinets ayant été visés, l’Ordre des avocats de Grenoble a également exprimé sa « profonde solidarité » à ses confrères. 

Difficile de ne pas voir un lien avec la campagne des municipales, Hervé Gerbi étant candidat et chef de file du parti Horizons dans la capitale des Alpes. « J’ai conscience qu’il reste des électeurs à convaincre. Le message sur la porte de mon cabinet en est l’illustration », indique le candidat par voie de communiqué.

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Condamnation unanime des candidats aux municipales 

Tous les candidats aux municipales de Grenoble ont apporté leur soutien aux deux victimes.

« Les actes de violence antisémite n’ont pas leur place dans une campagne municipale ni
nulle part ailleurs », assène la liste Grenoble Alpes Collectif. « L’antisémitisme est un poison. Il n’a sa place ni dans notre société ni dans notre ville », ajoute Laurence Ruffin, tête de liste de la majorité écologiste sortante aux municipales.

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« Je condamne fermement les tags antisémites et les appels au meurtre visant Maître Eric Hattab et Maître Hervé Gerbi à Grenoble. Rien ne peut justifier de tels actes », ajoute Allan Brunon, candidat LFI.

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« Ces menaces de mort qui témoignent malheureusement d’un climat nauséabond à Grenoble sont intolérables et doivent être sanctionnées », abonde Alain Carignon, candidat de la droite et du centre.

Des actes « d’une extrême violence »

Le reste de la classe politique grenobloise a aussi largement dénoncé ces faits.

La députée de la 1e circonscription de l’Isère, Camille Galliard-Minier (Renaissance) parle d’actes « d’une extrême violence » et « inacceptables ». « Je tiens à exprimer tout mon soutien à Me Éric Hattab et Me Hervé Gerbi, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté juive de Grenoble et de l’Isère », affiche l’élue dans un communiqué.

« Nul ne devrait se sentir menacé en raison de sa religion. Nul ne devrait subir l’antisémitisme », insiste le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle.

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