Le réseau de proxénétisme forçait des jeunes femmes chinoises à se prostituer dans des salons de massage ouverts sept jours sur sept.

Quatre personnes ont été présentées au parquet, vendredi 17 octobre 2025, dans le cadre d’une enquête sur un réseau de proxénétisme et de traite des êtres humains dans des salons de massage, a annoncé le procureur de la République de Nancy François Capin-Dulhoste.

L’enquête, débutée en février 2025 et menée par la section de recherches de Nancy, a révélé l’existence d’un système organisé d’exploitation sexuelle de jeunes femmes chinoises. Elles se trouvaient contraintes à se prostituer dans deux salons de massage à Nancy et à Metz. Des salons qui avaient ouverts respectivement en 2022 et 2023, a également indiqué le procureur dans un communiqué.

Les salons étaient ouverts sept jours sur sept. Ils recevaient ainsi cinq à sept clients par jour. Ces derniers avaient pris rendez-vous directement au salon ou bien en appelant des numéros de téléphones portables figurant sur des sites d’annonces en ligne.

Opération judiciaire coordonnée

Après plusieurs mois de surveillance et d’investigations, une opération judiciaire, coordonnée par la section de recherches de Nancy et le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Lorraine, a été menée lundi 13 octobre à Metz, Nancy, Montreuil et Paris.

Quatre personnes de nationalité chinoise, de la même famille, ont ainsi été interpellées et placées en garde à vue. Elles ont été présentées vendredi au parquet de Nancy en vue d’une comparution immédiate des chefs de proxénétisme aggravé, traite des êtres humains et blanchiment. Lors des perquisitions, des objets de luxe, des liasses de billets et des comptes bancaires ont été saisis pour un total de 250.000 euros.

Soixante-dix clients identifiés sont par ailleurs convoqués et entendus par les enquêteurs, a indiqué le procureur. Les femmes contraintes à se prostituer ont quant à elles été orientées vers une association.

(Avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?