Alors que le projet « Génération Boys Band » ravive la nostalgie des années 90, ses deux membres phares reviennent sur leurs débuts… et sur cette époque où leurs groupes étaient vus comme concurrents.


Les boys bands ont marqué toute une génération. Des tubes comme « Partir un jour », « Baby Come Back » ou encore « Raide dingue de toi » résonnent encore aujourd’hui avec le même effet madeleine. Mais derrière les chorégraphies millimétrées et les looks iconiques, une question demeure : les groupes étaient-ils vraiment en compétition ? Réunis pour le projet « Génération Boys Band », Franck Delay (2Be3) et Chris Keller (G-Squad) reviennent sur cette époque où leurs carrières se croisaient… parfois sous tension.

Une rivalité surtout portée par les maisons de disques

Aujourd’hui sur scène ensemble, Franck et Chris partagent des souvenirs contrastés de cette prétendue rivalité. « Honnêtement, entre nous, ça se passait bien. Ce sont les maisons de disques qui se faisaient un peu la guéguerre », confie Franck. « On se rencontrait sur les plateaux télé, on se checkait, et voilà. »



Chris, lui, évoque cette époque avec une pointe d’humour plus que de véritable agacement : « Moi, c’était complètement faux, je faisais poker face. Ils m’énervaient les 2Be3 ! Ils ont fait une échappée, ils sont partis devant alors qu’ils sont arrivés après les G-Squad. Une vraie fusée, direction la stratosphère… et nous, on les regardait de loin ».

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Une prétendue tension, finalement largement exagérée, et aujourd’hui balayée par le recul et la complicité. Le projet Génération Boys Band repose justement sur ce plaisir sincère de chanter ensemble les grands tubes de l’époque, y compris ceux des groupes dits « concurrents ».

Une époque aussi euphorique qu’éphémère

Au-delà de la rivalité, tous deux partagent un regard attendri sur leurs années boys band. « C’était un rêve d’enfant. Je chantais avec mes meilleurs potes », se souvient Franck. Chris, de son côté, garde en mémoire un univers plus construit : « C’était un produit très marketing, mais j’ai toujours voulu avoir la reconnaissance du public. Pour moi, c’était un rêve éveillé ».



Mais la vague boys band, aussi forte soit-elle, s’est rapidement essoufflée. « Tout est effet de mode », analyse Chris. « Après nous, il y a eu les comédies musicales, puis la téléréalité. Mais ça reviendra. »

Des critiques… mais aussi beaucoup de bonheur

Si le succès fut fulgurant, il s’est accompagné de critiques acerbes : « Produit marketing », « ils ne savent pas chanter », « phénomène éphémère ». Des remarques qui ont parfois laissé des traces. « Ça faisait un petit coup, forcément », admet Chris. « Mais on vivait notre plus belle vie : on voyageait, on gagnait de l’argent, on était plébiscités. »

Franck nuance : « On n’était pas préparés à tout ça. Mais on s’est serré les coudes. On dérangeait : on chantait moyennement, on avait une plastique irréprochable… On a préféré se concentrer sur le positif ».

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Avec leur album « Adulescent », Génération Boys Band assume la nostalgie. On y retrouve les plus gros titres de l’époque, mais aussi une chanson inédite, « Je me souviens ». Un clin d’œil évident à cette décennie si particulière, que Franck et Chris revisitent avec tendresse… et un soupçon d’autodérision. 



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