Posted On 18 octobre 2025

Cette semaine, la candidate d’Eric Piolle, Laurence Ruffin, a lancé sa campagne dans l’intimité la plus complète, loin des Grenoblois, avec le peu de militants et d’élus Verts qui restent dans ce radeau de la méduse qu’est devenue la majorité sortante.

UN LANCEMENT DEVANT UNE POIGNÉE DE PERSONNES…

Le lancement avait lieu dans le hall du Palais des Sports et les images font presque peine à voir. Le plan est resserré et les quelques participants se serrent devant la scène pour tenter de donner l’illusion d’une masse, mais même ainsi ça ne prend pas. Sur les photos publiées par la candidate, donc qu’on peut considérer comme celles montrant le plus de monde, on peut dénombrer grand maximum 90/100 personnes.


La foule en délire pour le lancement de campagne de Laurence Ruffin…

… DONT DE NOMBREUX ÉLUS SORTANTS

Dans cette poignée de personnes il faut compter les élus sortants, présents parce qu’ils veulent rempiler pour conserver un strapontin. On retrouve ainsi autour de Ruffin les élus Verts Kheira Capdepon (faux « réseau citoyen », adjointe aux ainés), Luis Beltran Lopez (adjoint au handicap), Nicolas Kada (adjoint au social), Céline Deslattes (ex PS vendu à Piolle, élue à la précarité), Thierry Chastagner (adjoint du secteur 3), Pauline Couvent (conseillère départementale verte), Djamel Wazizi (élu délégué à … l’école du vélo), Chloé Pantel (Verts/Générations, adjointe au secteur 6), Antoine Back (ex LFI), Sandra Krief (adjointe à la condition animale)…


En comparaison, le lancement de campagne d’Alain Carignon en septembre dernier…

M. BELAIR SE SERA VITE RANGÉE POUR UN POSTE

… ainsi que de vrais piliers du système Verts/Piollistes, qui confirment que rien n’a changé et qu’on reprend les mêmes. Figurent ainsi sur la photo Gilles Namur, l’inénarrable adjoint aux espaces publics et à la fraicheur, roi de la mauvaise foi, Margot Belair, la jeune apparitchik verte élue à l’urbanisme qui affirmait croire sa collègue adjointe Lucille Lheureux lorsqu’elle dénonçait les pressions de Piolle pour imposer Laurence Ruffin mais qui figure désormais tout sourire aux côtés de cette dernière. À quoi ça tient la sororité et les convictions face à la promesse d’un poste. 

LES HISTORIQUES DU SYSTÈME PIOLLE TIENNENT ENCORE LES RÊNES

… ou encore Olivier Bertrand, vieux pilier du système Verts/ADES pour qui Raymond Avrillier fait figure de mentor, élu depuis 20 ans sans qu’on puisse lui attribuer un quelconque bilan, homme lige de Piolle au bureau politique des Verts à Paris, Vincent Fristot, également élu Verts/ADES depuis plus de deux décennies, et Stéphane Bieganski, collaborateur de groupe historique des Verts à la ville de Grenoble depuis des années, dont la mission consiste à « tenir » la majorité. Le piollisme est crépusculaire mais les mêmes sont encore aux manettes dans la campagne de celle censée perpétuer le système. 

Marie Coiffard, cadre des Verts, Chloé Pantel, cadre du parti « Générations » et Emeric Vibert, secrétaire du parti communiste Grenoble : la campagne Ruffin est menée par et pour les vieux partis politiques, loin des Grenoblois
LA DÉMONSTRATION DE L’INCAPACITÉ DES VERTS À SE RENOUVELER

Pour le reste, on ne retrouvait que des militants Verts convaincus qui n’en sont pas à leur première campagne, malgré la tentative de rajeunir l’assistance en plaçant la maigre poignée de jeunes trouvés dans la salle au 1er rang. Tout dans la séquence témoigne de l’incapacité des Verts à se renouveler et de leur inaptitude à parler aux Grenoblois au-delà du cercle des appareils politiciens et groupuscules qui soutiennent la candidature Piolle/Ruffin.

UN COPIÉ COLLÉ VISUEL DE PIOLLE 2014

Ruffin nous sert du Piolle réchauffé jusque dans les visuels choisis. La charte graphique de la candidate est ainsi un copié-collé complet de celle du candidat vert en 2014, avec les mêmes points de couleur censés représenter les différentes sensibilités politiques. Les communicants verts se sont un peu plus creusés la tête pour le message : on passe du « rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes » à « l’union de la gauche écologiste et citoyenne »…


Piolle 2014, Ruffin 2026. Les Verts copient à l’identique leurs vieilles recettes de comm’ d’il y a 12 ans.

LAURENCE RUFFIN OU L’ÈRE DU VIDE

Sur le fond, rien de neuf sous le soleil. Parce qu’elle est une Marie-Chantal tout à fait déconnectée du réel, Laurence Ruffin plane dans la stratosphère où elle enchaine les généralités et les sorties convenues, incapable de proposer quoi que ce soit de concret et/ou de neuf. Illustration de ce vide absolu, France 3 Alpes retient comme titre de son article consacré à son lancement la citation suivante de Ruffin : « je suis très attachée à Grenoble ». Tout un programme…

TOUJOURS LES MÊMES MOTS, CONTRADICTOIRES AVEC LE BILAN

Place Gre’net évoque les 3 axes de la candidate : « coopérer » (après 12 ans de mandat où les Verts/LFI ont décidé seuls contre les Grenoblois), « protéger » (ils n’osent pas ressortir leur concept de « ville apaisée » de 2014) et « préparer la ville de demain » (après avoir fait de Grenoble la 1ère ville de France pour les ilots de chaleur avec Paris). Rien de nouveau non plus dans le vocabulaire, on a l’impression d’entendre toujours la même chose avec ce champ lexical piolliste de base, en contradiction avec le bilan dont Ruffin est l’héritière. 

LE PASSAGE DE TÉMOIN PIOLLE/RUFFIN, POUR QUE RIEN NE CHANGE

Eric Piolle était bien sûr présent au lancement de campagne de la candidate qu’il a imposé avec la brutalité qu’on lui connait. Celle-ci a confirmé qu’elle entend poursuivre dans l' »élan écologiste et solidaire » de son prédécesseur (Place Gre’net). Le média en ligne relève « un discours aux accents de passage de témoin ». Au cas où ce n’était pas assez clair : il n’y aura pas de rupture avec les 12 années écoulées. 

Laurence Ruffin représente la pure continuité du Piollisme.
LE LANCEMENT DE CAMPAGNE D’UNE CANDIDATURE DÉJÀ EMBOURBÉE

Place Gre’net le reprend en titre : elle déclame vouloir une campagne « coopérative, joyeuse et collective ». C’est beau de le dire, mais c’est précisément l’inverse de ce que sa candidature incarne, entre la division avec LFI et au sein-même des Verts avec Lucille Lheureux, adjointe historique qui a jeté l’éponge, ou encore ses postures insincères et son story-telling copié collé de Piolle qui ne prend pas, déjà largement démonté par Le Postillon.

Son lancement de campagne laborieux, dans l’entre-soi groupusculaire des partis qui la soutiennent, à l’écart des Grenoblois, confirme son incapacité à renouveler le logiciel de pensée et les méthodes des Verts. Le bateau Piolle/Ruffin poursuit sa dérive et la dynamique n’est pas prête de s’inverser.