Durant le mandat, il y a eu des épisodes de tension comme celui autour de la vidéosurveillance ou des terrasses, et puis des rabibochages médiatisés comme à la rentrée.

Mais la relation semble avoir pris fin brutalement cette semaine avec le divorce réclamé par les professionnels. Le tort de Grégory Doucet ? Avoir prévu et maintenu un food court sur la place Bellecour durant la Fête des Lumières en décembre prochain.

Outre un communiqué cinglant, l’UMIH peut aussi compter sur ses membres éminents pour tailler un costard aux écologistes.

« Doit-on en déduire qu’il faut penser le changement ? »

A l’instar de Geoffrey Clavel, vice-président du syndicat. « Proposer des stands de restauration sur la plus grande place d’Europe, à 136 euros les 4 jours – électricité incluse et communication à profusion, pendant les 4 jours de la Fête des Lumières de la Ville de Lyon, ce n’est pas de la concurrence déloyale. C’est un doigt d’honneur. Oui, c’est un bon gros fuck à tous les exploitants de restaurant, de café, de bar, de coffee shop et de brasserie de la Presqu’île, qui ont acheté des fonds de commerce au prix fort, qui paient des loyers élevés et des droits de terrasse toute l’année pour profiter, légitimement, une fois dans l’année de cet évènement », se plaint-il sur ses réseaux sociaux.

Selon lui, Grégory Doucet ne joint pas le geste à la parole : « Les mots d’amour, c’est bien. Les preuves d’amour, c’est mieux ».

Et Geoffrey Clavel de brandir la menace ultime en pleine campagne des municipales : « Notre corporation est gravement blessée, et ce, en grosse partie à cause de vos tranchées. Vous nous regardez agoniser et vous ne voulez pas changer le pansement. Doit-on en déduire qu’il faut penser le changement ? »

Le food court de la place Bellecour sera-t-il maintenu pour l’édition 2025, peut-être la dernière pour les écologistes ?

La municipalité conteste l’idée d’une concurrence déloyale : « Contrairement à ce qu’indique le communiqué de l’UMIH, le food court de la place Bellecour n’oppose pas les restaurateurs lyonnais à des acteurs extérieurs. L’espace est opéré par Café Cousu, prestataire lyonnais retenu à l’issue d’un marché public. » La Ville de Lyon précise aussi que les commerçants sélectionnés étaient issus des 1er, 2e, 6e et 7e arrondissements et que l’offre « complémentaire » repose sur « la provenance et la qualité des produits. »