Des chardonnerets, des grimpereaux des jardins, des éponges jaunes à cratères, des godivas de Banyuls… Marseille l’ensoleillée fait la part belle à la nature. Pour la deuxième année consécutive, l’université d’Aix Marseille (AMU) et la Ville vous invitent à participer, du 25 au 28 avril, au City Nature Challenge, le défi nature urbaine lancé il y a dix ans par l’Académie des sciences de Californie et le Muséum d’histoire naturelle du Comté de Los Angeles.

« Ce défi est l’occasion de découvrir la biodiversité de Marseille et de s’approprier sa ville d’une autre manière, en explorant les parcs et jardins, les friches urbaines, les rues, les plages, etc., en observant la faune et la flore, sur terre et en mer », se félicite Delphine Thibault, enseignante-chercheuse en océanographie à AMU, qui souligne l’intérêt scientifique de la démarche : « Grâce à ces collectes, nous allons mieux connaître la diversité des espèces à Marseille et leur distribution. »

Pour répertorier la faune et la flore, nul besoin de microscopes, d’herbiers ou de tubes à essai, il suffit d’un smartphone et d’une application : iNaturalist, la même pour tous les utilisateurs des villes qui participent au défi à travers le monde. Concrètement, après avoir activé la géolocalisation de votre téléphone, vous devez prendre des clichés, des sons ou des vidéos de plantes, d’animaux ou de toute trace de vie, y compris sous l’eau, dans le périmètre de la ville. Ces clichés, une fois analysés par un comité d’experts, alimenteront la base de données mondiale GBIF utilisée par les chercheurs du monde entier.

Les plus belles photos récompensées

Afin d’inciter les Marseillais à participer, de nombreuses sorties, animations et conférences sont organisées tout au long de ces quatre jours par des associations, musées et centres de recherche. Les plus belles photos seront sélectionnées par les scientifiques de l’AMU et récompensées lors de la journée de restitution du 22 mai (18 h 30) au Muséum d’histoire naturelle de Marseille.

L’an dernier, à Marseille, 175 observateurs avaient répondu à l’appel des scientifiques en dépit du froid et du vent qui avaient contraint la Ville à fermer les parcs et jardins municipaux. « Les Marseillais avaient fait 7 178 observations et répertorié 1 335 espèces, rappelle Delphine Thibault. L’objectif, cette année, c’est de dépasser la barre des 10 000 observations citoyennes. »