On savait que le duel entre Aixois et Strasbourgeois alimente depuis plusieurs saisons une saine rivalité dans les bassins. D’autant plus que les Provençaux restaient sur une série de 5 victoires de rang à domicile face à son meilleur « ennemi » et que sur les huit dernières oppositions, trois se sont terminées à un but d’écart, une à deux buts et une aux tirs au but.
Mais hier soir, la Team Strasbourg a mis fin à l’hégémonie aixoise en s’imposant en patron 13-17. « L’essentiel, c’était de prendre les trois points, analysait un Olivier Chandieu le coach strasbourgeois plutôt soulagé. Parce que dans le jeu, ce n’était pas ça, mais on s’en fout. Je n’ai pas vu mon équipe bien jouer collectivement ». Pour Aix, ce nouveau revers après la claque au Cercle des Nageurs de Marseille prouve qu’il va falloir un peu de temps pour que cette formation en reconstruction retrouve son aura. « On va se remettre au travail au travail, poursuivait quant à lui Alexandre Colin, le coach du PAN, et se remettre un petit peu à l’endroit pour essayer d’aller les titiller sur la deuxième partie de saison ».
Pourtant, Aix a répondu présent d’entrée – comme à Marseille – malgré un bon début de la Team Strasbourg (4-6). Mais sous l’impulsion du Japonais Ogihara, Aix revenait dans les clous avant la mi-temps (7-7). » Je ne sais pas comment expliquer cette fébrilité, rajoute le coach alsacien. Oui, peut-être la pression parce que c’est toujours difficile de gagner ici. On s’est mis un peu de pression pour rien ».
Parce que derrière, Strasbourg a déroulé bien aidé par un Hugo Fontani toujours aussi précieux (12 arrêts) mais surtout d’un Martin Gardasevic intenable et surtout chirurgical devant le but avec ses 9 réalisations. Le meilleur marqueur de ce championnat Elite (19 buts) a fait autant de dégâts au tableau d’affichage que dans les têtes aixoises. Strasbourg s’envolait pour garder une avance de + 3 avant la dernière période (12-15). Le public nombreux et la banda attendaient un final en guise de feux d’artifice côté du PAN mais cette équipe en reconstruction et amputée de quelques blessés dont Luca Beteille n’avait plus la force de tout renverser comme la saison dernière. « La défaite est pénible, terminait Alexandre Colin. On a perdu mais il y a eu de bonnes choses mais nous sommes encore en construction avec un effectif qui a énormément bougé, donc on va laisser un peu de temps à tout le monde mais je sais qu’on est sur la bonne voie ».
PAN 13 – Strasbourg 17
Piscine Yves-Blanc. Arbitres : M. Delon et Dervieux. Quarts-temps : 3-4, 4-3, 5-8, 1-2
PAN – gardiens : Kandic (8 arrêts) et Plouzeau. Buteurs : Bachelier (1), Scorletti, Yutmaz (1), Drahé (1), Braise -Fernandez, M. Lena (1), Ogihara (6), T. Beteille, Hellebuyck, Cavano (3), JB Lena, Moutet. 10 exclusions dont une définitive (Drahé). Entraîneurs : Alexandre Colin et Enzo Khasz.
Strasbourg – gardiens : Fontani (12 arrêts) et Dutet. Buteurs : Jovanovic, A. Mehdi, Ad. Mehdi (1), Rubashvili, Furman, Vitrant (1), Gardasevic (8), Denux (1), P. Chandieu (2), Kujacic (4), Mas. 12 exclusions dont une définitive (Furman). Entraîneur : Olivier Chandieu.