Le bilan est une nouvelle fois très mauvais pour Pecco Bagnaia à Phillip Island. Loin du niveau de Motegi, où il était sorti vainqueur des deux courses, l’Italien a été à la peine tout le week-end et les résultats sont finalement très similaires à ceux de l’Indonésie, où il avait touché le fond : sprint terminé à une trentaine de secondes du vainqueur et course conclue dans les graviers, après une chute.
Sans véritablement percevoir une lueur d’espoir, Bagnaia quitte néanmoins l’Australie un peu moins perdu qu’en Indonésie. Ses performances ont été moins préoccupantes et de petits progrès ont été faits ce dimanche. Au moment de sa chute, il venait de doubler Fabio Quartararo et occupait la 12e place.
« Sincèrement, c’était mieux qu’hier, heureusement », a déclaré Bagnaia. « Ce matin, on a testé une chose qui ne fonctionnait pas totalement, donc on est allé dans l’autre sens et la moto était beaucoup plus stable, plus difficile à piloter car plus lourde, mais au moins c’était un peu mieux. J’ai pu forcer un peu plus, j’ai pu rouler à un rythme plus rapide que celui des pilotes devant moi, donc je remontais. »
« Il m’a fallu un peu de temps, dans les deux ou trois premiers tours, pour le comprendre parce que j’avais un peu de mal. J’ai compris que si je me recroquevillais sur la moto, j’avais moins de mouvements, c’était plus dur pour le pilotage mais c’était un peu mieux [dans les performances]. »
Bagnaia préfère retenir cette bonne note plutôt que sa chute : « La course était presque finie, il restait six ou cinq tours, je ne me souviens pas bien, mais je remontais donc le top 10 était possible. Malheureusement, je suis juste tombé parce que j’attaquais avec l’arrière. Dès que l’arrière est revenu de la glissade, j’ai perdu l’avant. »
    
 
Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images
Le double champion du MotoGP accepte même cet abandon avec une certaine philosophie, préférant tomber en se battant pour quelque chose qu’être esseulé en fond de classement : « C’est nettement meilleur qu’hier. Je préfère 1000 fois tomber que ce que j’ai fait hier ou dans les deux courses en Indonésie, en me battant, pas pour un bon résultat, plutôt que tomber en étant dernier. »
« Quand on est à la limite, vraiment à la limite, un peu plus qu’à la limite, on peut facilement tomber », a-t-il justifié. « Je l’accepte parce que je me suis dit ‘Je ne finirai pas encore dernier’. J’ai attaqué en acceptant qu’il était possible de tomber et je suis tombé, malheureusement. »
Ce que je pilote cette année et que j’avais ici, je pense que ce n’est pas l’idée d’une Ducati.
Après deux week-ends très difficiles, Pecco Bagnaia aura l’occasion de se relancer dès Sepang dans une semaine. Il ignore totalement s’il pourra retrouver les premières places, tant sa Ducati lui parait éloignée de ce qu’il connaissait lors des dernières années.
« Ça dépendra de mes sensations. Il faut retenir le top 10, savoir que l’on pouvait se battre pour. Je ne serai jamais heureux d’un top 10 mais c’est un bon point de départ, donc il faut essayer de travailler pour voir si on peut se battre pour quelque chose. Si je peux être plus à l’aise sur cette moto, comme je l’étais au Japon. »
« J’attaquais fort au Japon, mais ce n’était pas si tendu, je n’étais pas à la limite, et je gagnais. C’était ma Ducati comme avant. Ce que je pilote cette année et que j’avais ici, je pense que ce n’est pas l’idée d’une Ducati, donc il faut comprendre pourquoi. »
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