Ce vendredi, la chanteuse, aujourd’hui âgée de 44 ans, sort un nouvel album intitulé Le Chemin et partira en tournée dans les Églises (Les 9, 10 et 11 mai en Belgique). Des projets qui ont failli ne pas voir le jour car l’artiste a eu l’envie de tout arrêter. « Après ma tournée Des chansons, des souvenirs et des amis (en 2023 et 2024, NdlR.), j’ai remercié le public. J’avais l’impression que j’étais arrivée au bout de mon histoire avec lui, que je n’avais plus rien à donner. Je n’ai jamais eu de plan de carrière. Je laisse toujours l’envie et la créativité parler pour faire un album », confie-t-elle. « Puis, on est venu me demander si j’avais envie de chanter dans des églises. Au départ, j’étais un peu réticente parce que je ne voyais pas trop ma place, ma légitimité, mon histoire, mon identité là-dedans, puisque je ne suis pas de confession catholique. Mais, on m’a expliqué que les lieux de culte avaient besoin aussi d’un peu de culture pour pouvoir continuer d’exister et que les portes restent ouvertes. J’ai trouvé plein de points communs entre le culte et la culture : le partage, la connexion entre les gens, l’accueil, le recueil. J’ai accepté ce projet, mais je ne voulais pas y aller en faisant un best-of de mes précédents albums, parce que j’avais l’impression que ce n’était pas forcément l’endroit pour faire ça. J’ai réfléchi à la place que je voulais avoir dans ce lieu-là le temps d’un soir et c’est comme ça que j’ai écrit Le Chemin. »

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L’émotion est-elle la même dans une salle de concert et dans une église ?

« J’ai chanté une fois dans une église et je peux vous dire que c’est absolument différent. Il y a une forme de solennité. Il y a une autre écoute. Votre voix, vos mots résonnent dans les pierres et dans les histoires des autres, parce que ce sont des lieux qui sont chargés d’histoire, de gens et d’âmes si on y croit. »

Que représente le titre Si je m’en sors pour vous ?

« C’est la première chanson que j’ai écrite et qui a connu le succès. Je l’aime toujours autant, elle me parle toujours autant et surtout elle traverse les générations. C’est un grand cadeau d’avoir une chanson qui traverse le temps. Quand je la vois chantée sur les The Voice et Star Academy, je suis extrêmement émue. Mais, aujourd’hui, cette chanson, elle ne m’appartient plus, elle appartient au public, même si c’est toujours mon histoire. »

Vous évoquez les télécrochets. Aimeriez-vous être coach ?

« Je l’ai déjà fait, il y a des années, dans X Factor. Depuis, on ne m’a rien proposé mais c’est quelque chose que j’aimerais refaire. Je pense qu’aujourd’hui, j’ai la maturité et la délicatesse nécessaires pour pouvoir accompagner des gens dans cette passion-là. »

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Vous aviez 17 ans lorsque Notre-Dame de Paris vous a révélé au grand public. Comment avez-vous vécu cette notoriété ?

« Je l’ai vécu comme une expérience et comme une aventure. Je ne savais pas que ça me conduirait justement sur ce chemin de la musique. Après, ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas eu la même vie que les autres ados. Mais en même temps, c’était ma route. J’ai toujours pris énormément de plaisir. Je me suis toujours épanouie dans la musique. Donc, je n’ai pas de regrets du tout. »

Pourriez-vous reparticiper à une comédie musicale de cette ampleur aujourd’hui ?

« Non, ce n’est pas sûr. J’adore les premières fois. Notre-Dame, c’était la première fois. J’ai envie que le souvenir reste intact tellement c’était magique. Et, pour être tout à fait franche, j’ai deux enfants. Je ne me verrais pas ne pas être là tous les soirs. »

On a récemment vu vos exploits dans Danse avec les stars. Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à cette expérience ?

« Une forme d’inconscience. (rires) Ce n’est pas la première fois qu’on me propose et j’ai toujours refusé. Et là, je me suis dit : Pourquoi pas ? Est-ce que ça ne serait pas intéressant de se mettre en déséquilibre, d’explorer quelque chose de nouveau ? J’en ai parlé à mes enfants qui trouvaient ça très rigolo. J’y suis allée et je me suis laissée prendre par cette aventure humaine. Je ne regrette pas une demi-seconde. »

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Ressortez-vous changée de cette aventure ?

« Oui, clairement. C’est la première fois qu’on me donnait autant d’amour sans que j’ai un micro à la main. C’est assez étrange, hormis de mes enfants et ma famille, de recevoir autant de bienveillance et d’amour. Je n’étais pas du tout habituée à ça. C’est très déroutant. »

Est-ce que cette expérience vous a donné envie de danser davantage ?

« J’ai toujours un peu dansé sur scène. Évidemment, pas en faisant des paso-doble et des cha-cha-cha. Mais en tout cas, ça m’a surtout réconciliée avec mon corps en tant que maman de deux enfants. Ça m’a réconciliée aussi avec une forme de séduction. J’ai réussi à m’enlever de la tête qu’une femme de mon âge n’avait pas forcément le droit d’être un peu sexy, d’être un peu désirable. En fait, il n’y a pas d’âge pour ça, finalement. DALS m’a permis de renouer avec une forme de féminité. »

Lequel des trois finalistes aimeriez-vous voir remporter la finale ?

« Tous les trois auraient des raisons de gagner. Mais, j’adorerais que ça soit Lénie qui gagne parce que dans nos métiers, on a besoin de petites victoires. On a besoin de trophées pour se sentir légitime et pour avoir l’impression d’avoir une place. Elle ne l’a pas eu à la Star Ac donc, ça serait cool qu’elle l’ait là. On a beaucoup de points communs elle et moi, de blessures communes. Et, c’est probablement ce qui nous fait chanter. Elle, en plus, ça la fait danser ! Et, je peux vous dire que c’est absolument merveilleux quand elle danse. »

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