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Rédaction de Toulouse

Publié le

19 oct. 2025 à 15h22

Avec son premier single « Voilà », Barbara Pravi imposait il y a quatre ans une voix chaude et puissante, une personnalité forte, un charisme impressionnant. Désignée pour représenter la France à l’Eurovision, elle terminait deuxième et empochait dans la foulée le prix Sacem pour son premier album, « On n’enferme pas les oiseaux ». Plus de 150 dates (dans plus de 20 pays) plus loin, la Parisienne d’origine serbe et iranienne revient avec un beau disque très personnel, « Pieva », et un concert – pardon, un spectacle – le mardi 21 octobre 2025 au Bikini. Actu Toulouse a pu lui poser quelques questions avant son concert. Rencontre. 

« Mes albums sont des morceaux de vie »

Actu : L’histoire de ce disque est très belle : tout part d’une lettre…

Barbara Pravi : Je connaissais déjà cette histoire, celle d’une ancêtre tzigane morte en 1750. Elle vendait des marchandises, dans sa colline en Serbie. On l’appelait « La Pieva » car elle chantait sans cesse. D’ailleurs, mon vrai nom est Pjević, qui signifie « les enfants de la chanteuse » : elle a donné son nom, ou son surnom, à notre famille. Mon grand-père Deda m’a rappelé cette histoire avec cette lettre qu’il m’a donnée à sa mort, dans laquelle il écrivait : « Toi qui as choisi cette voie, regarde d’où tu viens, souviens-toi de qui était La Pieva… »

C’est cette histoire qui donne à votre album sa profondeur, sa richesse…

Barbara Pravi : Il s’intitule « La Pieva », mais ce n’est pas un album sur mon ancêtre. Le point de départ global du disque a été de plonger dans mon intimité. Et demander au public de me suivre, de recevoir ces moments de ma vie. C’est ainsi que je fais des albums : ce sont des morceaux de vie.

« C’est un spectacle, plus qu’un concert »

Repenser à cette fameuse lettre a dû raviver des souvenirs intimes : la musique aide-t-elle à leur donner vie, à les partager avec le public ?

Barbara Pravi : La musique sert à exprimer ce qui se passe dans la tête et dans le cœur. Elle est en prise avec les émotions, la vie tout simplement. Et c’est ce que faisait La Pieva : elle chantait ses récoltes, les montagnes, les rencontres. Elle racontait la vie.

Le disque s’ouvre sur ces paroles : « Si je regarde dans le miroir / Suis-je fière de ce que je vois […] De ce qui brûle en moi ». L’êtes-vous, fière ?

Barbara Pravi : J’ai toujours cette envie de transformer ce que je suis en « être humain ». C’est cela, être humain : faire du bien aux autres, respecter les autres. De cela, je suis fière – de plus en plus fière.

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« Le fil rouge de ce spectacle est la vérité ! »

Les chansons sont courtes et pourraient être des pages d’un journal intime – en musique…

Barbara Pravi : C’est exactement cela : tout ce que j’écris se retrouve dans mes chansons, je ne change presque pas. Je suis très « premier degré ».

Qu’apporte la scène à ces chansons si personnelles ?

Barbara Pravi : La scène est avant tout un moment de partage, de connexion. Avant, quand je jouais dans de petites salles, j’aimais passer un moment avec le public après le concert, bavarder un peu. Aujourd’hui, ces dix ou vingt minutes sont devenues une heure trente : je ne peux donc plus le faire ! Aussi, c’est important de tout donner durant le spectacle – car c’est un spectacle, plus qu’un concert – et j’aimerais que le public passe par plein d’émotions, comme quand il regarde un film. Le fil rouge de ce spectacle est la vérité. C’est très dense, très généreux. C’est comme si j’invitais plein de potes chez moi, dans mon salon.

Propos recueillis par Yves GABAY

Barbara Pravi en concert mardi 21 octobre à 19h30 au Bikini (parc technologique du Canal), Ramonville St Agne. Tarif : 32€ / 38€ sur place. Tél. : 05 62 24 09 50. 

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