Après une première déception lors de la course sprint de la veille, Fabio Quartararo repart bredouille du GP d’Australie avec seulement cinq points, ceux de sa 11e place en course. « El Diablo » n’a toujours pas trouvé la recette à Phillip Island, un circuit qui ne lui sourit décidément pas (9e en 2024 comme meilleure position à l’arrivée). Sa Yamaha, encore et toujours victime de problèmes d’adhérence, n’a pas permis au Français de se battre aux avant-postes. Pourtant auteur de la pole position, Quartararo a effectivement dégringolé dans le classement dès le départ, victime d’un cruel manque de rythme sur sa M1.
« C’est un peu saoulant de toujours avoir la sensation qu’il y a toujours quelque chose, s’exaspère le pilote n°20. On sait qu’après le Moto2, il y a toujours un peu de difficultés, mais des difficultés comme ça, je n’en ai jamais eu. On n’avait pas du tout de traction, je n’arrivais pas à m’arrêter. C’est assez bizarre de voir ce qu’il s’est passé, c’est un peu fatigant. »
Pendant que Quartararo se débattait dans le peloton, son coéquipier Álex Rins – 12e sur la grille de départ – a réalisé une course solide, terminant 7e. Un maigre lot de consolation pour Yamaha qui comptait deux machines en première linge : « Álex Rins fait une belle course, mais je n’arrivais pas du tout à m’arrêter, je n’arrivais pas à tourner. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il s’est passé » explique le champion du monde 2021, perplexe.
« El Diablo » sans réponse
Après avoir reconnu son erreur de stratégie lors du Sprint, Quartararo espérait se rattraper sur la course principale. Mais là encore, la M1 – exceptionnelle sur un tour – s’est montrée capricieuse en Grand Prix. « À l’arrière, on n’a jamais trouvé le grip, et on a trouvé une moto très agressive. Je ne sais pas pourquoi on a eu ce genre de mouvements. Hier, on s’était clairement trompé sur le Mediums à l’avant, alors que je pense qu’on aurait pu se battre avec Pedro Acosta et Jack Miller. Mais aujourd’hui, je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu se passer, confie Quarataro, visiblement déconcerté. Normalement, ça s’améliore avec le Medium, on arrive toujours à avoir un meilleur feeling à la fin ici, mais là, c’était moyen au début, et pire à la fin. »
Avant de s’envoler pour la prochaine manche en Malaisie (24–26 octobre), Fabio Quartararo compte couper avec le monde du MotoGP pour mieux revenir à Sepang. « Je ne regarderai surtout pas les courses, j’essaye de déconnecter et de m’entraîner, ça me fait quand même penser à autre chose. »
Le week-end australien aura une nouvelle fois mis en lumière les limites de la Yamaha et la frustration grandissante de Fabio Quartararo, qui se heurte à une machine incapable de suivre le rythme des meilleurs.
À LIRE AUSSI > GP d’Australie : Raúl Fernández et Trackhouse Racing triomphent pour la première fois