Yves Pacquier, de Fondettes (Indre-et-Loire) : « Nos dirigeants ne cessent de m’étonner par leur grande naïveté face au redoutable tacticien qu’est Poutine. Emmanuel Macron dit “ nous sommes prêts ”, mais à quoi ? La guerre durera-t-elle encore tout l’hiver prochain ? Le peuple ukrainien peut ne pas supporter encore un hiver sans chauffage, des bombardements incessants, et exiger le départ de Zelinsky !
« On connaît depuis longtemps les exigences de Poutine, et il ne cédera sur rien. Il se comportera comme Staline à Yalta et mènera le jeu sans les Européens. Et surtout, il ne veut pas de soldats occidentaux sur le sol ukrainien, pour garantir la paix. Poutine ne veut pas se trouver face à l’Otan ! »
« Les économies des pays démocratiques ne comprennent pas assez l’urgence de faire face »
« Préparons nos pays occidentaux, en les armant, en relançant un service militaire pour créer une vraie réserve, et non pas des stages pour les 16-25 ans pour apprendre à tirer au laser ! »
Chypre, confetti oublié
Geneviève Vinatier-Marquois, d’Aiffres (Deux-Sèvres) : « Quand l’Europe affirme ses ambitions, elle communique plus qu’elle n’agit. Qui se souvient de Chypre, ce confetti envahi en 1974, au mépris de toutes les conventions internationales sans considération pour les populations qui y vivaient dans la sérénité ? Elles n’ont ni attaqué ni tué, mais demeurent spoliées par l’envahisseur, déplacés de force dans l’indifférence ?
« Qui s’en souvient, en pleins pourparlers entre Trump et Poutine s’agissant de l’invasion de la démocratie ukrainienne par la volonté du président de la Russie ancien du KGB de l’URSS communiste ?
« Quand le cheval de Troie qu’était l’invasion Turque d’un membre de l’Union européenne est apparu, cette dernière, avec la passivité qui la caractérise, a fermé les yeux. L’Histoire attend son heure et elle est proche.
« Comment s’étonner alors que Poutine, nostalgique de la grande Russie, attaque l’Ukraine aux frontières de l’Europe et que Trump, l’impulsif président des USA qui lorgne vers le Pacifique, ne s’embarrassent pas des circonvolutions des guerres d’ego des leaders de la vieille Europe ? »
Cynisme
Jean-Michel Fidanzi, de Déols (Indre) : « Un candidat au prix Nobel de la Paix renomme le Pentagone en ministère de la Guerre… Si les ambitions guerrières des dirigeants extrémistes qui sévissent en Russie, aux États-Unis ou en Israël et l’exhibitionnisme militaire de la Chine ou de la Corée du Nord n’étaient pas si inquiétants pour l’avenir du monde, ce serait très drôle ! »
Funeste vision
Didier Cabaret, de Saint-Paterne-Racan (Indre-et-Loire) : « La liberté a un prix. L’extrémisme n’en a pas. Folie et raison deviennent les moteurs de nos relations. Nos démocraties ont compris depuis bien longtemps que la sécurité personnelle passait par la possibilité de donner son avis. L’Ukraine a voulu ce mode de fonctionnement. Poutine et sa mafia en ont décidé autrement.
« Son opération spéciale a balayé des vies sans que nous soyons à la hauteur de la réponse. Les économies des pays démocratiques ne comprennent pas assez l’urgence de faire face. Poutine a bien compris que les démocraties ne se mettront jamais à nu pour pallier sa funeste vision. »
Péché d’orgueil
Jean-Paul Gatard, de Vouneuil-sous-Biard (Vienne) : « Donald Trump a multiplié les démarches pour tenter de faire cesser les conflits majeurs. Après sa tentative plus ou moins avortée auprès de Poutine, il vient de lancer un plan pour la paix à Gaza. Il voulait, à tout prix, décrocher ce prix Nobel de la Paix ; c’était devenu une obsession.
« Mais comment le comité suédois aurait pu l’accorder à quelqu’un qui n’hésite pas à faire bombarder les sites nucléaires iraniens ? Comment apporter son crédit à quelqu’un qui utilise les forces armées pour faire régner l’ordre à Chicago ? Comment un comité, surtout suédois, aurait-il pu se laisser séduire par quelqu’un qui nie les changements climatiques ? »
Belliciste
Sylvio Le Blanc, de Montréal (Canada) : « Ce n’est un secret pour personne : le président états-unien Donald Trump rêvait de recevoir le prix Nobel de la paix. Disons que ses chances de l’obtenir auraient été meilleures s’il n’avait pas signé un décret pour que le département de la Défense se nomme aussi département de la Guerre. Les jurés norvégiens du renommé prix ont dû se marrer un bon coup. En réalité, la partie était perdue pour le 47e président le jour où il a menacé le Groenland de l’annexer, et le Panama de récupérer son canal. Sa position sur Gaza n’a sûrement pas aidé non plus.
« Maintenant qu’il est assuré de ne pas recevoir le prix, il peut continuer à faire copain comme cochon avec les principaux dirigeants autoritaires et bellicistes de la planète, ses idoles et ses mentors. »
Solution onusienne
Laurent Opsomer, de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) : « Pour sortir de l’impasse ukrainienne, pourquoi ne pas négocier l’envoi d’une force d’interposition onusienne pour assurer le cessez-le-feu ? Depuis 1948, des casques bleus remplissent, en effet, des missions de maintien de la paix à travers le monde ; il y a actuellement onze opérations de maintien de la paix des Nations unies (Liban, Chypre, Kosovo, République démocratique du Congo…), mobilisant environ 60.000 militaires, originaires de plus de 120 pays.
« Cette solution onusienne présente un triple avantage :
1. Introduire un véritable multilatéralisme dans le conflit russo-ukrainien, évitant ainsi l’accusation d’une solution imposée par l’Occident et posant de nouveau les règles du droit international ;
2. Atteindre les effectifs militaires nécessaires pour une telle mission, de 50.000 à 200.000 soldats selon les analyses, des chiffres supérieurs aux capacités de la « coalition des volontaires » (France incluse) ;
3. Mettre Moscou face à ses responsabilités, à savoir : accepter des contingents multinationaux (incluant des soldats chinois et indiens) de l’Onu en Ukraine pour témoigner de son désir de paix. »