Société
Prévu le 8 novembre dans le parc du Château des Pères, près de Rennes, le banquet du Canon français a été annulé après le lancement d’une pétition et des signalements d’employés du domaine « pris à partie par des personnes extérieures ». Les organisateurs dénoncent « une campagne de dénigrement orchestrée par un groupe anonyme ».
Publié le 18 octobre 2025 à 20h51

Organisé au Château des Pères, près de Rennes, le banquet du Canon français a été annulé © Google Maps
Célébration de l’art de vivre à la française, le grand banquet du Canon français, programmé le 8 novembre dans la cour du Château des Pères à Piré-Chancé (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, n’aura pas lieu, rapporte Ouest-France le 17 octobre 2025. Face à la polémique déclenchée par une pétition d’environ 650 signataires accusant l’événement d’« accointances avec l’extrême droite », le groupe Legendre, propriétaire du domaine, a annoncé l’annulation, invoquant des raisons de sécurité.
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Les organisateurs assurent, eux, être la cible d’« une campagne de dénigrement orchestrée par un groupe anonyme ». Rachetée l’an dernier par l’entrepreneur Pierre-Édouard Stérin, leur société dit multiplier « des dizaines d’événements à travers l’Hexagone » pour « faire travailler les producteurs locaux » et « célébrer la convivialité et le terroir français ».
APPORTEZ TOUS votre soutien au @CanonFrancais victime de l’extrême-gauche qui a fait annuler 3 de leurs banquets prévus prochainement en Bretagne car elle les juge « trop proche de l’extrême-droite » !
Y’EN A MARRE ! 😤
Vive les canonniers ! 🇫🇷🇫🇷🇫🇷🇫🇷
— Bleu Blanc Rouge ! 🇫🇷 (@LBleuBlancRouge) October 18, 2025
A LIRE « Il faut arrêter d’emmerder les Français » : à Biarritz, Zemmour défend les classes populaires et l’art de vivre à la françaiseDes salariés « pris à partie par des personnes extérieures »
Côté château, la direction évoque un « climat d’agressivité » qui « nous dépasse totalement ». Elle affirme que « plusieurs salariés ont été pris à partie par des personnes extérieures » et dit regretter « des dérives qui ont alimenté des discours haineux ». Dans ce contexte, la priorité affichée a été de « préserver la sécurité » des équipes et des visiteurs.
Les organisateurs n’ont pas précisé, à ce stade, s’ils envisageaient un report ni selon quelles modalités seraient effectués remboursements et dédommagements éventuels. Dans la région, nombreux sont ceux qui regrettent qu’un événement festif ait dû capituler sous la pression et l’intimidation de groupuscules porteurs d’une idéologie très minoritaire dans la ruralité française, laissant un goût amer tant chez les producteurs mobilisés que chez les convives inscrits.
L’annulation consacre un bras de fer symbolique désormais fréquent dans la France des territoires : d’un côté, des organisateurs revendiquant une fête « apolitique » autour du terroir et des circuits courts ; de l’autre, des militants issus de la gauche radicale, mobilisés pour empêcher des événements perçus comme idéologiquement marqués à droite.