Si le dernier sondage a dû jeter un froid dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, plaçant Jean-Michel Aulas en favori des prochaines élections municipales, le maire écologiste Grégory Doucet peut compter sur le soutien de son camp. Interviewée sur Public Sénat, la cheffe des verts Marine Tondelier s’est attaquée frontalement à l’ancien président de l’Olympique Lyonnais. « Jean-Michel Aulas est comme son soutien Laurent Wauquiez : un ersatz français de Donald Trump », a-t-elle écrit sur le réseau social X, partageant la vidéo de son intervention.

« Monsieur Aulas, ancien président du club de foot, un peu à la Trump, se dit ‘‘Tiens les affaires c’était sympa, maintenant, je veux le pouvoir’’. Il se lance dans cette aventure la fleur au fusil, en racontant des choses stupéfiantes », décrit la responsable politique, qui s’en prend à l’une des mesures annoncées par le candidat sans étiquette.

« C’est le trumpisme qui va arriver en France »

« Il a par exemple dit que s’il était maire, il n’y aurait plus de cabinet. Cela sert à rien car il est tellement fantastique. Et il dit donc que l’argent qui servait à l’équipe du maire serait donné aux associations. Les gens se disent que c’est sympa pour les associations. Mais si M. Aulas devient maire, ce que je ne souhaite pas, ça me terrifie, les gens dans la rue vont lui dire : ‘‘Au fait monsieur, mon logement’’. Et il va faire quoi ? Il va prendre le numéro et appeler lui-même ? Cela n’a aucun sens. C’est un leurre et c’est le trumpisme qui va arriver en France ».

Elle termine son intervention au lance-flammes en distribuant les coups au niveau national. « Quand je vois que ce monsieur est soutenu par Gabriel Attal (Renaissance), par Edouard Philippe (Horizons), par Laurent Wauquiez (Les Républicains), je me dis que le goût de la revanche pour eux leur fait faire des choses qui sont irresponsables et qui n’ont aucun sens ».

Cette offensive de Marine Tondelier a provoqué une vague de messages de la part des soutiens de Jean-Michel Aulas : « Comparer Jean-Michel Aulas à Donald Trump, c’est franchir la ligne du mépris. Quand on a rien à proposer, on insulte », a ainsi répondu Laure Cédat, présidente du comité de soutien du candidat.