« Nous étions tellement heureux qu’on a même improvisé un tournoi de ping-pong dans la salle de sport », rapporte Vincent, professeur d’histoire-géographie qui, comme ses collègues, attendait la décision avec anxiété. « Nous sommes insultés et traînés dans la boue depuis près de deux ans sur la base d’approximations et d’arguments farfelus, estime cet enseignant. Non, nous ne formons pas nos élèves à devenir des Frères musulmans salafistes et notre CDI n’est pas une madrasa. Moi-même, je suis athée. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’un honneur retrouvé parce que le tribunal a rétabli la réalité de ce que je vis comme professeur depuis 16 ans. »