Elle a notamment œuvré pour la criminalisation du viol, qui n’était alors qu’un délit, et la pérennisation de la loi Veil, qui n’était initialement prévue que pour durer cinq années.
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Publié le 19/10/2025 20:49
Temps de lecture : 1min

L’avocate Monique Pelletier dans son bureau, à Paris, le 23 mars 2000, au lendemain de sa nomination par le président français en tant que membre du Conseil constitutionnel. (JACK GUEZ / AFP)
Elle avait 99 ans. Monique Pelletier, ministre déléguée à la Condition féminine sous Valéry Giscard d’Estaing, est morte dimanche 19 octobre, a annoncé le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes. « La France perd une grande voix pour les droits des femmes, pour leur dignité, pour l’égalité. Son engagement a ouvert des conquêtes majeures et laisse un héritage immense », a réagi Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur X.
Minitre déléguée à la Condition féminine de 1978 à 1979 puis de la Condition féminine et des familles de 1979 à 1981, Monique Pelletier a notamment œuvré pour la criminalisation du viol, qui n’était alors qu’un délit, et la pérennisation de la loi Veil, qui n’était initialement prévue que pour durer cinq années. Nommée par Jacques Chirac en 2000, cette ancienne avocate au barreau de Paris a siégé au Conseil constitutionnel jusqu’en 2004, en remplacement de Roland Dumas, démissionnaire. En 2016, elle avait signé une tribune pour dénoncer l’impunité face au harcèlement sexuel, affirmant avoir été agressée par un sénateur, 37 ans après les faits.
Longtemps, elle a continué à s’exprimer publiquement notamment via son compte X, dénonçant le scandale des Ehpad, s’inquiétant du sort des femmes battues. En 2019, elle affirmait qu’il restait « beaucoup de progrès à faire et de progrès à préserver » concernant le droit des femmes, dans un entretien dans Le Point. « Beaucoup de femmes restent ignorantes de leurs droits ou sont encore insuffisamment recherchées pour leurs qualités », s’indignait-elle.