Donald Trump a assuré, mercredi 23 avril, qu’un accord de cessez-le-feu en Ukraine était « très proche ». Il a toutefois accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky de compliquer les pourparlers avec ses « propos incendiaires » sur la Crimée.
Cette nouvelle déclaration intervient au moment des discussions entre responsables américains, ukrainiens et européens à Londres. Donald Trump a reproché au président ukrainien d’avoir répété que l’Ukraine ne reconnaîtrait pas la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
« Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a déclaré Donald Trump. « Nous sommes très proches d’un accord, mais cet homme qui n’a pas les cartes en main doit maintenant conclure », a-t-il ajouté. Mercredi, le vice-président américain J.D. Vance a sommé Moscou et Kiev de parvenir à un accord, sans quoi les États-Unis « se retireront » du processus.
Le vice-président américain a suggéré de « geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui ». « Cela signifie que les Ukrainiens et les Russes doivent tous deux abandonner une partie du territoire qu’ils possèdent actuellement », a-t-il ajouté. « Il va falloir procéder à des échanges territoriaux ».
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. « Les États-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons », a-t-il déclaré. De son côté, Volodymyr Zelensky a insisté sur la nécessité d’avoir un cessez-le-feu « immédiat, complet et inconditionnel » en Ukraine en amont de négociations de paix.
Le Kremlin met en garde contre toute précipitation
Londres a redit qu’il appartenait « à l’Ukraine de décider de son avenir », quand la présidence française a affirmé que l' »intégrité territoriale » de l’Ukraine était une « exigence très forte » des Européens. Kiev et ses alliés européens réclament un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014.
Les discussions qui se sont tenues à Londres mercredi 23 avril étaient à un niveau inférieur à celui initialement prévu. Elles devaient s’inscrire dans la foulée de celles qui ont eu lieu à Paris la semaine dernière, mais le Foreign Office a annoncé mercredi matin un « report » des pourparlers au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Mardi 22 avril, le Kremlin a mis en garde contre toute précipitation dans les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu, plus de trois ans après l’invasion russe. Donald Trump avait dit, dimanche 20 avril, espérer un accord « dans la semaine » entre Moscou et Kiev.
Entre temps, l’émissaire américain Steve Witkoff prévoit un voyage à Moscou selon la Maison-Blanche et le Kremlin, sans que la date soit précisée. Selon le Financial Times, Vladimir Poutine lui a proposé début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front. En échange, il souhaite que les États-Unis accèdent à ses revendications, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
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