Comment expliquer ce match catastrophique ?
« On se met dans cette situation. En venant ici, on savait que ce serait difficile, on s’attendait à souffrir mais on a fait une entame qui n’est pas conforme avec ce qu’on avait mis en place cette semaine ni avec nos mises en garde sur le début d’un match à l’extérieur. Ces moments-là sont hyper importants. Être mené 2-0 après huit minutes, à l’extérieur, ce sont déjà neuf chances sur dix de ne pas faire un résultat positif. Et ce ne sont pas des éléments de jeu ! Après, on a essayé de revenir, mais être réduits à dix nous a posé une difficulté supplémentaire. Les deux derniers buts ne sont pas anecdotiques, mais le match a tourné trop vite en faveur de Toulouse, sans qu’ils aient besoin de faire des efforts. »
Cette entame était suicidaire…
« Ce n’est même pas une question de niveau. Ça arrive à toutes les équipes d’encaisser des buts au début, mais le premier, c’est un manque d’engagement en général, on se laisse perforer trop facilement, et le second, c’est une perte de balle sans trop de pression. On ne se livre pas totalement alors qu’on aurait dû commencer fort pour prendre aussi le contrôle du jeu. On avait pourtant fait une préparation intéressante cette semaine, mais on manque aussi de caractère dans ces moments-là. »
Que pensez-vous de l’expulsion de Sadibou Sané ?
« C’est un manque de gestion des émotions. Pourtant, il avait eu quelques antécédents il y a quelques semaines… Ce n’était pas le moment. Ça ne l’est jamais pour faire ces gestes-là. Il va être sanctionné et nous aussi, puisqu’il y aura sans doute une indisponibilité de quelques semaines. Il faut arriver à gommer ce genre de défauts qui nous sont préjudiciables. Parce que le match était encore plus plié après cette faute. »
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«Il faut de la personnalité»
Avez-vous eu un sentiment de honte devant le spectacle de cette entame ?
« Non. On est en train d’essayer de chercher des solutions pour repartir de l’avant et c’est frustrant de ne pas mettre en place notre jeu. On est revenu, on a essayé de faire des choses, mais c’est difficile aujourd’hui. On va se battre jusqu’au bout. On restait pourtant sur de bonnes choses en déplacement et on savait qu’il ne fallait pas que défendre. Les intentions de départ étaient celles-là, mais la situation engendre aussi un manque de confiance. Et pour faire du jeu dans ces moments-là, il faut de la personnalité. Là, ce 2-0 tue tout, tout de suite. »
Êtes-vous en colère ?
« Je le suis sur le contenu. Toulouse peut nous être supérieur, en confiance, mais se retrouver là, dès le début, ce n’est pas une question de niveau. C’est l’aspect psychologique plus que le jeu. C’est peut-être le manque d’expérience, mais là, ça ne suffit pas. On paie cash. Aujourd’hui, on est en Ligue 1 et on ne peut pas se permettre de faire des entames comme ç_a. Le haut niveau, c’est aussi être prêt au niveau des émotions. »