Par
Martin Leduc
Publié le
19 oct. 2025 à 20h46
Cela faisait quelque temps qu’actu.fr s’en faisait l’écho et c’est désormais le bon timing : la comète C/2025 R2 (Swan) est visible dans le ciel nocturne à l’aide d’une paire de jumelles. Ce n’est pas tout (et actu.fr vous en parlait déjà il y a quelques semaines), on peut aussi voir, en cette fin octobre 2025, une autre comète nommée, elle, C/2025 A6 (Lemmon).
Et accrochez-vous, car l’espace a encore une dernière carte en main pour ébahir ses spectateurs : dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 octobre 2025 se tiendra le pic d’intensité de la pluie d’étoiles filantes des Orionides. Avec, en prime, une Lune qui perd en intensité à mesure que les jours avancent, avant de disparaître complètement dans la nuit du 21 pour nous laisser apprécier l’observation. Elle n’est pas belle la vie ? On vous explique tout ce qu’il faut savoir pour rien manquer de ce spectacle.
Où, quand, et comment bien voir la comète Swan ?
Il y avait une inquiétude, comme toujours avec les comètes, mais « les deux se portent bien. Je les ai observées ce week-end », nous expliquait, mardi 14 octobre 2025, Nicolas Biver, astrophysicien à l’observatoire de Paris et président de la Commission des comètes de la Société astronomique de France.
C/2025 R2, que les astronomes nomment Swan, est visible depuis quelques jours déjà, mais le meilleur moment pour la voir est dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 octobre 2025, lorsqu’elle sera au plus proche de notre Terre.

C/2025 R2 (Swan) le 20 octobre 2025 à 20 h. En rouge, les points cardinaux.. (©Capture d’écran application Stellarium)
Pour la voir, il faut pointer ses yeux vers l’horizon sud. Le Soleil se couchera sur les coups de 19 h, et quand il fera vraiment nuit, vers 20 h. Elle sera vraiment orientée au sud, pas très loin de l’horizon, avant de glisser vers l’ouest.
Impossible de la voir en journée, mais la nuit, avec une petite paire de jumelles, il sera tout à fait possible de la voir, elle et sa queue bleutée.
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Où, quand et comment bien voir la comète Lemmon ?
Quant à C/2025 A6, surnommée Lemmon, la nuit du 20 au 21 n’est pas le meilleur moment, mais reste tout de même une fenêtre adéquate. Pour rester sur la même tranche horaire, 20 h dans la nuit de dimanche à lundi, il faudra poser ses yeux, cette fois vers l’ouest-nord-ouest.
Pour la repérer, vous pouvez vous aider de l’étoile Arcturus, un gros point rouge inratable dans le flot de points blancs du ciel nocturne. Lemmon est juste à sa droite. La comète se dirigera ensuite vers le nord, où elle disparaîtra sous l’horizon sur les coups de 23 h, avant de réapparaître aux environs de 6 h du matin.

C/2025 A6 (Lemmon), le 20 octobre 2025 à 20 h. En rouge, les points cardinaux. (©Capture d’écran application Stellarium)
Petit bonus, par rapport à Swan : Lemmon atteint « une magnitude de 4,8 à 3,8 », selon le site spécialisé StarWalk. Ce qui signifie que sous un ciel dénué de pollution lumineuse, il pourrait ne pas y avoir besoin d’instruments pour la déceler. Une paire de jumelles peut toutefois être un gros avantage pour être sûr de bien la distinguer. Petit malus, par rapport à Swan : « sa queue reste discrète », regrette Nicolas Biver.
Une bonne raison, donc, de leur donner une chance chacune.
Des étoiles filantes en prime : timing parfait
L’autre spectacle céleste à voir ce lundi soir, c’est la pluie d’étoiles filantes des Orionides. Visibles depuis plusieurs jours, et pour encore quelques jours, ces petites poussières en provenance de la fameuse comète de Halley, qui s’embrasent en entrant dans notre atmosphère, pourraient offrir un tableau presque onirique à cette froide nuit d’octobre.
Pour les voir, il faudra toutefois être patient, car c’est au milieu de la nuit, à partir de 2 ou 3 h, qu’elles pourraient être nombreuses. Sur son site internet, la Cité de l’espace de Toulouse, référence en la matière, table sur « 20 à 30 étoiles filantes par heure, soit un météore toutes les trois minutes ».
On peut aussi, malheureusement, y lire que ce chiffre est valable sous un ciel dépourvu de toute pollution (lumineuse et atmosphérique). Aussi, il ne faut pas s’attendre à voir un bolide scinder le ciel en deux toutes les trois minutes.
Pour autant, est-ce que cela veut dire qu’il n’y en aura aucune ? Absolument pas. D’autant plus que le 21 octobre marque aussi la nouvelle Lune. Le ciel nocturne sera donc idéal pour l’observation, car vidé de la luminosité que représente notre satellite.
Vers où faut-il regarder ? Partout !
Et attention : le radiant, l’endroit dont elles semblent venir, est situé au sud-sud-est dans la constellation d’Orion, qui a donné son nom à l’événement, (comme pour toutes les pluies d’étoiles filantes annuelles, d’ailleurs).
Mais il faut observer toute la voûte céleste, car des météores comme ceux-ci peuvent être visibles partout.
C’est mieux de regarder 45 à 90 degrés plus loin que le radiant. Si vous regardez directement vers lui, les météores vous sembleront plus courts : c’est un effet de perspective appelé « raccourcissement apparent ».
La Nasa
Sur son site internet
Comme pour chaque événement astronomique, on vous donne les mêmes conseils : soyez patient, et n’hésitez pas à venir équipé d’une paire de jumelles, mais aussi et surtout d’un plaid et d’un bon manteau. Les nuits peuvent être fraîches en cette fin octobre 2025.
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