« C’est avec le cœur gros et une énorme émotion que j’ai pris la décision de déposer le bilan de l’association La petite Lili, qui porte le restaurant à Marseille. Je suis chef d’entreprise, j’ai des obligations », lâche Sébastien Richard, chef cuisinier et président de l’association La petite Lili. Il poursuit : « Je dois payer les salariés et honorer mes engagements. » Le restaurant emploie 18 personnes, dont 7 en parcours d’insertion.

Solidaire et social

Il y a cinq ans, Sébastien Richard lançait l’association La petite Lili avec un défi : réunir dans un lieu au même moment des clients traditionnels et des bénéficiaires d’aide alimentaire, attablés côte à côte. « Aller au restaurant, c’est une démarche, il ne s’agit pas uniquement de se nourrir », expliquait-il. Car, manger au restaurant Le République, c’est alors aider à créer des emplois et permettre à tout le monde de profiter d’un vrai moment à table, avec une alimentation saine et sourcée.

Ce restaurant unique en France, grâce à son association, permet de faire manger des bénéficiaires de minima sociaux pour 1 euro. Il finance aussi des formations via l’École marseillaise de l’alimentation et l’hôtellerie par inclusion (Emahi). Actuellement, les formations continuent et sont dispensées ici, au restaurant. « Mais d’autres solutions sont possibles, toutes les histoires ne s’arrêtent pas, et heureusement », rassure Sébastien Richard. Avant de rappeler : « Le restaurant reste ouvert. Et si le tribunal demain me dit « on continue », alors je continuerai. »