C’est un rêve d’avenir qui s’évanouit. Un rêve plutôt modeste. Voyager de nuit entre Berlin et Paris, relier deux grandes capitales européennes. Faire le trajet en plusieurs longues heures, mais sans perdre pour autant toute une journée sur ses vacances. Le tout en respectant l’environnement, sans prendre l’avion.
Au bout de deux ans, l’histoire se termine. Le train de nuit entre Paris et Berlin cessera de fonctionner à la mi-décembre, a annoncé fin septembre la compagnie ferroviaire nationale autrichienne (ÖBB). La France ne veut plus subventionner la liaison à hauteur de 10 millions d’euros chaque année.
En l’absence de ce financement, la ligne n’est plus exploitable, affirme l’ÖBB. La Deutsche Bahn n’était qu’un partenaire de second plan de l’ÖBB et de la SNCF.
Le train de nuit, un luxe ?
La décision semble en accord avec l’air du temps. La “honte de prendre l’avion” n’est restée qu’une formule ; le sentiment, lui, s’est largement dissipé. Le kérosène, carburant des avions, n’est toujours pas taxé, et cette subvention indirecte du trafic aérien, pourtant nocif pour la planète, a survécu à bon nombre de projets ferroviaires. Et puis, les crises se succèdent à un tel rythme, qui se soucie encore de ses émissions de CO2 ?
On aimerait demander à la Deutsche Bahn d’avancer les 10