Un regroupement exceptionnel ! Le musée des beaux-arts de Tours abrite, depuis les années 50 et 60, vingt-deux œuvres d’art classées Musées nationaux récupération (MNR) (lire ci-desous) rapatriées d’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer cette concentration, l’une des plus importantes de France ? Par la présence, de 1947 à 1965, à la tête de l’institution culturelle, du conservateur et historien de l’art Boris Lossky (1905-2001). « Il a fait partie des experts envoyés sur les territoires occupés pour évaluer les œuvres ; ce sont des collections qu’il connaissait très bien, raconte Hélène Jagot, directrice-conservatrice des musées et du château de Tours. Comme d’autres conservateurs, Boris Lossky, dans ses demandes, a fait son marché pour compléter les collections de Tours ; il n’y avait pas encore la velléité, plus tardive, de rendre ces œuvres. » Concomitamment, le Louvre décide de reprendre le dépôt Campana et ses rares primitifs italiens pour l’envoyer au Petit palais d’Avignon. « C’était une forme de compensation de cette perte », ajoute la conservatrice.
Une toile restituée
Depuis, une seule œuvre, un tableau du 18e de l’artiste allemand Franz Karl Palcko, a été restituée, en 2013, au petit-fils américain de son propriétaire ; cette huile avait été spoliée à un industriel du textile juif autrichien, pour figurer dans le musée rêvé par Hitler à Linz (Autriche)….
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