Une lettre a été envoyée à la présidente de la Métropole, Christine Bost. Les riverains de l’aéroport cherchent à interrompre les vols entre 22h et 6h du matin.
Plusieurs associations de riverains demandent un couvre-feu à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Mercredi 16 avril, ce sont sept d’entre elles (L’Union française contre les nuisances aériennes, Fédération des syndicats et comités de quartiers de Pessac, EPBE, Apillac – Saint-Jean-d’Illac, Sepanso Gironde, Martignas Environnement, Vivre à Beutre – Mérignac) qui ont envoyé une lettre commune à destination de Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, pour demander de mettre au vote une délibération concernant l’instauration d’un couvre-feu et donc de ne plus faire voler les avions entre 22h et 6h du matin. Elles demandent d’inscrire le sujet à l’ordre du jour du prochain conseil métropolitain, qui se tiendra en juin.
En janvier dernier, à l’occasion de la restitution de l’étude d’impact des nuisances sonores, le Préfet de la Gironde Étienne Guyot envisageait une autre solution. Il avait suggéré d’imposer des seuils acoustiques, dont seules les dernières générations d’avions peuvent se prévaloir. «Le choix du préfet n’aura aucun effet restrictif, les avions de remplacement n’étant simplement pas disponibles et le renouvellement de la flotte insuffisant. Par ailleurs moins de bruit n’est pas à mettre en comparaison avec notre demande, à savoir : pas de bruit en cœur de nuit. Cette position du représentant de l’État est en totale contradiction avec les recommandations de l’OMS en matière de santé publique et le besoin légitime des riverains de pouvoir dormir huit heures d’affilée», peut-on lire sur la lettre.
Des couvre-feux déjà instaurés dans certains aéroports
Les associations comparent la situation à l’aéroport de Lille-Lesquin, où une étude de même type qu’à Bordeaux est engagée (EIAE) en vue de définir des restrictions nocturnes. À Lille, les élus ont voté à l‘unanimité un vœu préconisant un couvre-feu total à l’aéroport entre 23h et 6h du matin. «Il semblerait incompréhensible que les élus de Bordeaux métropole ne soient pas en mesure de se saisir du sujet comme l’ont fait leurs confrères de Lille.
Nous attendons de nos élus la même capacité à se mobiliser dans l’intérêt des habitants», indiquent les associations.
En France, des couvre-feux existent notamment à Orly, à Bâle-Mulhouse, à Strasbourg, à Beauvais ou à Nantes. «Nous vous rappelons que les heures les plus cruciales pour l’endormissement et les plus importantes sont entre 22 heures et minuit, ce sont aussi les plus chargées en termes de trafic nocturne. Il ne saurait donc être question de faire l’impasse sur cette tranche horaire», concluent les associations.