Rodrigo Paz, un modéré au ton populiste qui se présente comme un homme de consensus, succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce.
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Publié le 20/10/2025 09:00
Mis à jour le 20/10/2025 09:13
Temps de lecture : 2min

Le nouveau président bolivien, Rodrigo Paz, après sa victoire à l’élection, le 19 octobre 2025, à La Paz (Bolivie). (MARTIN BERNETTI / AFP)
« Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle. » Le président élu de centre droit Rodrigo Paz s’est félicité, dimanche 19 octobre, de voir la Bolivie « peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale », après avoir remporté le second tour de l’élection présidentielle, mettant fin à vingt ans de gouvernements socialistes. Rodrigo Paz était crédité de 54,6% des voix après le dépouillement de 97,8% des bulletins, selon le Tribunal suprême électoral. Son adversaire de droite, Jorge « Tuto » Quiroga, a obtenu 45,4% des suffrages.
Héritier d’une influente dynastie politique, Rodrigo Paz est un modéré au ton populiste qui se présente comme un homme de consensus. Il accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales (2006-2019), a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, rupture avec Washington, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a félicité le président élu, saluant « une occasion de transformation », après « deux décennies de mauvaise gestion ». Il a ajouté que les Etats-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l’immigration illégale. « J’ai appelé Rodrigo Paz Pereira pour le féliciter », a pour sa part déclaré Jorge Quiroga, reconnaissant sa défaite.
Le président élu succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d’un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique que le pays ait connue en quarante ans. La chute des exportations de gaz, due au manque d’investissements, a tari les réserves en dollars et rendu intenable la coûteuse politique de subvention des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d’essence et de diesel s’aggrave et les prix s’envolent. En parallèle, l’inflation annuelle dépasse à présent 23%.