« Si je suis invité à Budapest, s’il s’agit d’une invitation sous la forme d’une rencontre à trois, ou comme on l’appelle, d’une diplomatie itinérante, où le président Trump rencontre Poutine et où le président Trump me rencontre, alors, sous une forme ou une autre, nous nous mettrons d’accord », a déclaré Zelensky lors d’une conférence de presse.
Il a pour autant estimé que Budapest n’est pas « le meilleur lieu pour cette réunion ».
Besoin de 25 systèmes antiaériens américains Patriot supplémentaires
Proche allié de Donald Trump au sein de l’Union européenne, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est resté conciliant avec Vladimir Poutine malgré l’invasion de l’Ukraine et s’est montré au contraire très critique envers Volodymyr Zelensky.
Selon Zelensky, les conditions de la Russie pour aboutir à une paix demeurent inchangées, avec notamment le retrait des forces ukrainiennes de la totalité du Donbass, région industrielle de l’est de l’Ukraine que Moscou veut annexer. Il a précisé avoir expliqué à ses interlocuteurs américains lors de sa visite à Washington que « la position de l’Ukraine n’avait pas changé », c’est-à-dire qu’elle rejetait les conditions russes.
« Nous n’allons pas donner la victoire aux Russes », a-t-il insisté.
Zelensky a, par ailleurs, indiqué que son pays a besoin de 25 systèmes antiaériens américains Patriot supplémentaires, une arme moderne et coûteuse, pour faire face aux frappes de missiles russes. Il a affirmé lors d’une conférence de presse avoir « engagé des discussions avec des entreprises du secteur de la défense » afin « de préparer un contrat pour 25 systèmes Patriot ». Or, les États-Unis ne fournissant plus à l’Ukraine que des armements payés par les Européens, l’argent pour ces Patriot devrait « provenir de l’utilisation des avoirs russes gelés », a plaidé Zelensky.
Vendredi, lors de sa visite à Washington, le président ukrainien n’était pas parvenu à convaincre Donald Trump de fournir à l’Ukraine des missiles de croisière américains Tomahawk. « À mon avis, il ne souhaite pas d’escalade avec les Russes avant de les avoir rencontrés » à Budapest, a jugé Zelensky.