Société

Sous haute surveillance, la « Marche des Normands » s’est tenue le samedi 18 octobre à Rouen malgré les appels à l’interdiction. Organisée par un collectif identitaire revendiquant la défense de « l’âme normande », elle a suscité une vive opposition de la gauche radicale qui est descendue dans la rue pour dénoncer une récupération nationaliste.

Publié le 20 octobre 2025 à 10h27

La « Marche des Normands » a rassemblé plusieurs centaines de participants dans les rues de Rouen ©Wikimedia Commons

La « Marche des Normands » a rassemblé plusieurs centaines de participants dans les rues de Rouen ©Wikimedia Commons

La manifestation de la « Marche des Normands », lancée à 18 h le samedi 18 octobre depuis le Donjon de Rouen (Normandie), a finalement été autorisée par la préfecture de Seine-Maritime malgré plusieurs demandes d’interdiction. Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol et l’élu écologiste Jean-Michel Bérégovoy avaient saisi le préfet après plusieurs incidents impliquant des militants. « Ce sont des militants violents qui provoquent des rixes », a expliqué le maire dans une vidéo publiée sur X. « Ils cherchent à falsifier une vision de l’identité normande… L’histoire de la Normandie n’appartient pas à ces racistes ».

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De son côté, la préfecture a justifié sa décision en rappelant qu’« il n’y a pas d’éléments qui justifieraient une telle mesure » d’interdiction, soulignant que la liberté de manifester restait « un principe constitutionnel », rapporte Paris-Normandie. En 2023, la marche avait été interdite, mais elle avait pu se tenir en 2024 sans incident. Cette année, une dizaine de cars de CRS et des gendarmes mobiles ont été déployés pour encadrer l’événement.

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Organisée par le collectif identitaire « Les Normaux », la marche a rassemblé environ 220 participants selon la préfecture. Pour les organisateurs, la « Marche des Normands » n’avait rien d’un rassemblement politique, mais se voulait avant tout une célébration de l’identité régionale. Ils affirment vouloir « défendre et célébrer l’âme normande, libre, enracinée et vivante », précisent-ils à France 3 Régions. Le collectif Les Normaux dénonce « une chasse aux sorcières » menée, selon lui, par « des chercheurs-militants d’extrême gauche » et rejette les accusations d’extrémisme. Présentée comme un hommage à l’histoire et à la culture normande, la marche s’est finalement déroulée dans le calme.

Une contre-manifestation encadrée

Le cortège a défilé dans le centre-ville, notamment le long de la rue Jeanne-d’Arc, un itinéraire symbolique passant devant l’ancien siège de la Gestapo et à proximité d’une urne contenant les cendres de déportés. En parallèle, une contre-manifestation a réuni entre 350 et 400 personnes selon France 3 Normandie. Les participants, parmi lesquels des syndicats, des partis de gauche radicale et des collectifs antifascistes, ont scandé « Fascistes, hors de nos rues », rapporte notre confrère. Les forces de l’ordre ont rapidement bloqué leur progression pour éviter tout contact avec le cortège identitaire.