Cette opération a été accueillie favorablement par les marchés, faisant grimper le titre Kering de plus de 5% en Bourse.
La nouvelle de la vente de la division beauté de Kering à l’Oréal a suscité la confiance de la Bourse. Le titre Kering bondit de plus de 5% dans les premiers échanges à la Bourse de Paris lundi, après que le groupe de luxe a annoncé vendre pour 4 milliards d’euros sa division beauté au géant des cosmétiques L’Oréal pour réduire son endettement.
Sur le CAC 40, l’action Kering prenait 5,39% à 326,25 euros et son compatriote L’Oréal grappillait 0,59% à 392,95 euros, dans un marché en hausse de 0,49%. «Le nouveau directeur général de Kering semble déjà vouloir marquer les esprits. Luca de Meo a déclaré que le redressement du bilan constituait une priorité, et qu’une vente de la division Beauté permettrait de réduire significativement l’endettement» du groupe, souligne Adam Cochrane, analyste de Deutsche Bank. Les 4 milliards d’euros de la transaction seront «payables en numéraire à la réalisation de l’opération prévue pour le premier semestre 2026», a précisé Kering dans un communiqué publié dimanche.
Kering a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros, et un endettement de 9,5 milliards d’euros. Le groupe doit publier les chiffres de son troisième trimestre mercredi, après Bourse. «Cette alliance stratégique marque une étape décisive pour Kering», déclare son directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué.
Un effet «de Meo»
Cette annonce survient un mois seulement après l’entrée en fonction de Luca de Meo, chargé de redresser le groupe malmené depuis plusieurs années par les difficultés de sa marque phare Gucci, qui assure à elle seule 44% du chiffre d’affaires et les deux tiers de la rentabilité opérationnelle mais ne parvient pas à sortir de sa mauvaise passe. «Fait important pour les investisseurs: cette annonce montre que Luca de Meo dispose du mandat nécessaire pour engager des changements majeurs et qu’il agit rapidement pour les concrétiser», ajoute Adam Cochrane de Deutsche Bank.
En Bourse, après un passage à vide, le cours s’est progressivement redressé, les investisseurs comptant sur un effet «de Meo» pour remettre le groupe de luxe sur les rails. Depuis le 1er janvier, le titre affiche une progression d’environ 30% et sa capitalisation boursière s’élève à plus de 38 milliards d’euros.