La liberté n’a pas de prix, au risque de sauter sur une mine. C’est le risque pris par un soldat nord-coréen dimanche, qui a fait défection et s’est enfui du régime autoritaire de Kim Jong-il en traversant la frontière truffée de mines qui le séparait de la Corée du Sud. La zone frontalière séparant les deux Corées est l’un des endroits les plus minés au monde.
« Notre armée a placé en détention un soldat nord-coréen qui a franchi dimanche la ligne de démarcation militaire », a déclaré le comité des chefs d’état-major interarmées sud-coréen (JCS), dans un communiqué.
Les défections directes à travers la frontière sont rares
« L’armée a identifié l’individu près de la ligne de démarcation militaire, l’a suivi et surveillé, puis a mené une opération d’accompagnement standard pour le placer en détention », a-t-on indiqué de même source. Une procédure normale cependant, les Nord-Coréens qui parviennent à fuir en Corée du Sud sont en effet généralement retenus par les services secrets de Séoul pendant plusieurs semaines pour des vérifications et des débriefings. L’armée sud-coréenne a également déclaré que les autorités compétentes enquêteraient sur les détails de la traversée de dimanche.
Si des dizaines de milliers de Nord-Coréens ont fui vers la Corée du Sud depuis que la péninsule a été divisée par la guerre dans les années 1950, les défections directes à travers la frontière intercoréenne, lourdement surveillée et minée, sont tout de même rares. La plupart des réfugiés nord-coréens qui arrivent en Corée du Sud passent par la Chine puis par un ou plusieurs autres pays tiers comme le Laos, la Thaïlande ou encore la Mongolie.