Emmanuelle Vidal-Naquet, 46 ans, à la tête de la cantine sociale La Marmite joyeuse (1er)
« La cuisine de grand-mère fait tomber toutes les barrières »
Samy, la première salariée de la Marmite joyeuse (1er) en 2017, et Emmanuel Vidal-Naquet, cofondatrice du lieu avec son mari Xavier. / PHOTO T.Be.
Un restaurant, oui, « mais un lieu de vie ! », nuance d’emblée Emmanuelle, qui a cofondé en 2017 avec son mari la cantine et l’association la Marmite joyeuse, boulevard National. Repas « suspendus », ateliers cuisine ou couture… Tout est fait pour que chacun se sente bienvenu. « On a une déco sobre, sans positionnement politique. Les gens peuvent avoir des a priori, comme ces grand-mères du quartier qui nous voyaient comme un repère islamo-gauchiste (rires). Aujourd’hui, elles viennent manger à côté de personnes réfugiées, et tout le monde se parle ! », souligne cette patronne qui promeut « un modèle très engagé socialement ».
Du côté de l’association, celle-ci fait vivre quatre projets : l’animation, l’aide alimentaire, le soutien aux personnes cherchant l’autofinancement, et l’insertion. « On a des femmes qui s’occupent de tout à la maison, et le jour où elles font un atelier avec nous, se rendent compte qu’elles veulent devenir restauratrice ou traiteur, on les aide à prendre leur envol », illustre Emmanuelle. Les accompagnées peuvent compter…