Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé des effectifs supplémentaires, «à la région et particulièrement à Nice».

Invité de BFM Côte d’Azur ce lundi, le ministre des Transports Philippe Tabarot est revenu sur «l’incident grave» survenu à l’aéroport de Nice (Alpes-Maritimes), il y a bientôt un mois. Le dimanche 21 septembre, aux alentours de 23h30, un avion de la compagnie tunisienne Nouvel Air avait manqué d’atterrir sur un appareil easyJet, lequel s’apprêtait à décoller sur la même piste. Une enquête menée par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA)et ouverte à la demande du ministre des Transports, est toujours en cours afin de déterminer les «circonstances précises de cet événement». Pour l’heure, il est acquis que l’A320 de Nouvel Air s’est trompé de piste, sa remise de gaz rapide ayant permis d’éviter le crash.

Peu de temps auparavant, Philippe Tabarot avait requis le 11 juillet une «inspection générale sur l’ensemble du transport, sur la tour de contrôle d’Aix-Marseille et sur celle de Nice», invoquant une «sous-performance avec des retards conséquents», pour lesquels ce dernier est souvent pointé du doigt. Conséquence : le ministre a annoncé lundi matin l’arrivée de nouveaux contrôleurs aériens supplémentaires, «une trentaine, trente-cinq», assurant que «ces effectifs étaient déjà prévus de longue date». Ces aiguilleurs du ciel seront répartis au cours des trois prochaines années «à la région mais à Nice en particulier car le trafic a augmenté et les infrastructures sont plus importantes».


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Une trentaine de renforts

«Aujourd’hui, l’aéroport de Nice traite pratiquement avec des personnels équivalents le trafic de l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle», avance le ministre. L’ancien sénateur LR des Alpes-Maritimes a également insisté sur une «demande de performance» de la part du personnel ainsi qu’une bonne application «d’un devoir de neutralité», en référence aux récentes prises de parole, anonymes, dans la presse locale afin de dénoncer de potentiels problèmes d’éclairage de pistes, qui seraient par ailleurs trop étroites. Selon ces mêmes interlocuteurs, la collision évitée de peu à l’aéroport de Nice en serait le résultat.

En parallèle, Philippe Tabarot a déclaré la prochaine mise en place «une badgeuse biométrique  pour montrer l’effectivité du travail des contrôleurs» et ce, dans «les prochaines semaines». Et le ministre d’expliquer un problème de «clearance» entre les aiguilleurs du ciel : «Quelques fois, les contrôleurs ne sont pas à leur poste et sont remplacés par d’autres collègues. Ou non», a-t-il précisé. Ce dispositif a été approuvé par la CNIL, le gendarme des données privées, ainsi que le Conseil d’État. Des discussions avec le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens ont été engagées. «Cela sera mis en place dans les prochaines semaines et sur l’ensemble du territoire national», a souhaité le ministre.