« Nous méritons toutes nos rencontres », a écrit François Mauriac. Quelle meilleure illustration pour raconter la rencontre entre Crislo, artiste photographe à la silhouette martyrisée par la maladie, et le Christ de l’Île Verte, statue en bronze attribuée à Jean de Bologne, élève de Michel-Ange, qui se trouve aujourd’hui dans l’église Notre-Dame de l’Assomption.
Une statue à la destinée tumultueuse qui l’a chassée de son île, endommagée par un incendie de sa croix de bois puis plongée dans les abîmes de la Méditerranée par un bombardement, miraculeusement retrouvée, puis restaurée par un généreux mécène au début des années 2000.
En route pour le Vatican ?
De la rencontre entre Crislo et le Christ est né un autre épisode, artistique celui-là, tout empreint de la passion de la photographe pour la statue ressuscitée. Ce sera l’objet d’une exposition du 25 au 30 avril, au Musée ciotaden avec le partenariat des Amis du Vieux La Ciotat et de la paroisse. Un triptyque blanc et un triptyque rouge, ainsi que trois grands portraits du Christ seront exposés sous le titre de Le Christ de l’Île Verte, 20 ans de passion dans Notre-Dame de l’Assomption. Une commémoration de l’installation de la statue se déroulera en parallèle le dimanche 27 avril à 14h30 à l’église.
Mais les aventures de Crislo et du Christ ne s’arrêtent pas là puisque l’exposition prendra ensuite la direction du Musée Cocteau de Menton. Un voyage qui pourrait – selon certaines indiscrétions – se prolonger jusqu’au Vatican.