Budapest n’a pas encore déroulé le tapis rouge que la presse russe analyse déjà l’effet politique d’un éventuel tête-à-tête entre les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, en Hongrie, chez le Premier ministre, Viktor Orban. Le sommet, prévu dans “moins deux semaines”, est perçu non seulement comme une tentative de désescalade, mais surtout comme “un coup politique porté à l’Europe, qui est habituée aux gifles”, selon les mots du politologue russe Vadim Koziouline dans Izvestia.

Dans les colonnes de ce journal étroitement aligné sur le Kremlin, le sommet est décrit comme un “sérieux levier” pour résoudre la crise ukrainienne, mais surtout comme une occasion historique de relancer le dialogue sur “l’économie, les échanges culturels et bilatéraux” avec les États-Unis. “Nous allons naturellement chercher à ce qu’il donne un vrai élan au règlement du conflit”, a déclaré au quotidien Grigori Karassine, sénateur et président du comité des affaires étrangères au Conseil de la Fédération, qui a assuré que “tout l’appareil d’État russe” travaillait à cet objectif.

La “schizophrénie” de Bruxelles

Malgré son optimisme affiché, l’ancien vice-ministre des Affaires étrangères russe accuse l’Union européenne de freiner les efforts de dialogue. Il dénonce une “schizoph