Le scénario des dernières courses aurait de quoi être frustrant pour Pedro Acosta. Toujours en quête de son premier succès en MotoGP, le leader de KTM a vu Fermín Aldeguer et Raúl Fernández intégrer le cercle des vainqueurs lors des deux dernières courses, pendant qu’il montrait de son côté des signes prometteurs sans pouvoir lutter jusqu’au bout.

Samedi à Phillip Island, Acosta avait pris une belle troisième place, en sortant vainqueur d’une lutte avec Jack Miller et Fabio Di Giannantonio. Dimanche, il a pu croire un instant que son grand jour viendrait puisqu’après être parti cinquième, il a doublé Fabio Quartararo et Jack Miller au départ, puis Raúl Fernández dans le troisième tour.

Acosta était alors deuxième avec seulement Marco Bezzecchi devant lui, qui devait encore purger ses deux long-laps. Mais avant même que l’Italien passe dans le chemin imposé, Fernández a repris l’avantage et s’est échappé. Dès lors, Acosta est longtemps resté deuxième, avant de préserver son pneu et d’être doublé dans la dernière partie de la course par Álex Márquez, Di Giannantonio et Bezzecchi.

Seulement cinquième sous le drapeau à damier, l’Espagnol se sentait démuni en raison d’un manque d’adhérence selon lui trop sévère. « Je ne qualifierais pas cette course de frustrante, mais c’est dur quand on passe toute la course à gérer », a-t-il expliqué. « C’est assez difficile de comprendre pourquoi les quatre KTM perdent autant de grip. »

« On sait que sur le papier, c’est notre plus mauvaise piste de toute la saison, ma plus mauvaise de toute la saison, mais il faut comprendre pourquoi les quatre KTM, avec quatre personnes différentes et quatre façons de piloter différentes, perdent autant de grip, même quand on gère. »

Pedro Acosta, Red Bull KTM Factory Racing

Pedro Acosta

Photo de: Rob Gray / Polarity Photo

« Si vous disiez ‘Pedro, tu as fait 27 tours à fond’, je comprendrais ma position ou que ce soit un mauvais résultat. Mais si je fais toute la course à 70% de la performance, et que je suis dans un trou… C’est difficile de comprendre quoi faire en milieu de course. »

Acosta a tout fait pour piloter à l’économie, sans pouvoir contenir la dégradation : « J’en ai d’abord eu une au tour 9 puis une au 13e tour, puis à dix tours de la fin, je suis tombé dans un trou et je n’ai pas pu en sortir. J’ai été plus doux dans mon pilotage, j’ai plus relevé la moto, j’ai mis plus d’antipatinage, avec plus ou moins de puissance… Je roulais comme ça. »

Après avoir plusieurs fois prêté le flanc à la critique avec des erreurs par le passé, Acosta estime avoir trouvé une certaine constance dans son pilotage. Il attend maintenant des progrès du côté de sa moto : « Je suis au même stade que dans les trois dernières semaines. Il faut que KTM progresse maintenant. J’attaque autant que possible, maintenant je trouve ma constance dans ce top 5, je vois l’arrivée à chaque fois qu’il ne se passe rien de bizarre. J’essaie d’éviter les erreurs et nous sommes là. »

« Un top 5 n’est pas toujours suffisant », a prévenu Acosta. « Il faut se dire que c’était ma plus mauvaise piste de la saison, peut-être la plus mauvaise de KTM au calendrier [mais] s’il faut gérer ces choses toutes les semaines, ça me fatigue. »

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