Par

Adrien Filoche

Publié le

20 oct. 2025 à 19h10

« Une mairie n’a pas pour mission d’emprisonner des animaux. » Amandine Sanvisens, cofondatrice de La Paz, une association de défense des animaux, est en colère contre la municipalité de Rouen. Elle fustige les volières du Jardin des plantes de Rouen et réclame la fermeture définitive de l’équipement. Faute de réponse de la mairie, l’association menace de saisir la justice.

« C’est un point noir pour la municipalité »

L’objectif à terme d’Amandine Sanvisens, c’est que les volières du Jardin des plantes de Rouen se retrouvent fermées et qu’il n’y ait plus d’oiseaux en captivité. « Il faut stopper la reproduction et l’acquisition d’animaux et placer les animaux de la volière dans des refuges », note la cofondatrice de la Paz auprès de 76actu. Et d’ajouter : « C’est un point noir pour la municipalité qui se doit d’être exemplaire ».

De plus, l’association reproche à la mairie de Rouen de « bafouer un droit en France qui est l’accès aux documents administratifs ». La Paz explique avoir demandé à plusieurs communes qui possèdent des espaces de captivité animale, dont celle de Rouen au sujet des volières, d’obtenir des documents informatifs sur les lieux en question.

La mairie ne nous a jamais répondu, ni transmis les documents demandés. La Paz a donc saisi le tribunal administratif de Rouen le 5 octobre.

La Paz
communiqué de presse

« La mairie de Rouen a-t-elle quelque chose à cacher ? », s’interroge l’association de défense des animaux. Pour rappel, la Paz avait déjà la commune de Rouen dans le viseur et s’était battue pour l’annulation d’un spectacle de rapaces programmé lors des fêtes Jeanne-d’Arc en 2024. L’évènement avait été finalement annulé.

Un projet pour remplacer les volières

Interrogé par 76actu, l’élu écologiste Jean-Michel Bérégovoy, deuxième adjoint au maire de Rouen en charge de la biodiversité et de la transition énergétique, partage le constat de La Paz sur la fermeture des volières. « Ce n’est pas notre rôle d’avoir ce type de volière. On souhaite proposer un projet alternatif et transformer ce lieu », note celui qui a déjà pris ses distances avec le maire socialiste et s’est dit prêt pour les élections municipales de mars 2026.

Le temps que l’on trouve une solution, on s’occupe des oiseaux.

Jean-Michel Bérégovoy
adjoint au maire de Rouen en charge de la biodiversité et de la transition énergétique

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Il l’assure, ce projet alternatif est en gestation depuis déjà un certain temps. Jean-Michel Bérégovoy évoque à ce sujet l’idée d’un poulailler, « un espace qui soit plus ouvert, avec des espèces locales et un aspect pédagogique ». Mais tout reste encore à construire.

Concernant l’avenir des oiseaux du Jardin des plantes, il n’est pas contre la proposition de la Paz de récupérer les volatiles.

Si La Paz veut récupérer les oiseaux autour d’une convention, cela ne me pose pas de problème. S’ils ont une solution, on pourra rapidement vider les volières et travailler sur le projet à venir. Ils ont avec moi un allié.

Jean-Michel Bérégovoy
adjoint au maire de Rouen en charge de la biodiversité et de la transition énergétique

Attaché à la cause animale, l’élu écolo rappelle par ailleurs qu’il était parmi ceux qui ont bataillé pour qu’il n’y ait plus d’animaux lors de la fête du ventre de Rouen.

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