La préfète du Rhône a prononcé la fermeture administrative de l’établissement « Café d’Algérie » situé aux 85 cours de la Liberté, dans le quartier de la Guillotière à (Lyon 3e). Cette décision fait suite à la constatation de « travail dissimulé par l’emploi d’un étranger sans autorisation de travail. »
L’arrêté préfectoral s’appuie sur un contrôle CODAF effectué le 16 septembre 2025 « par les services de police de la Division Centre de Lyon » au sein de l’établissement.
La préfecture précise que ce contrôle a en effet révélé « l’emploi de deux personnes en situation de travail dont un employé nommé Hamza N. […] embauché en CDI […] sans être autorisé à travailler et à séjourner sur le territoire national. »
Après vérification, le salarié de nationalité algérienne susmentionné « était en situation irrégulière depuis le 1er mars 2023 ; qu’au surplus il lui a été notifié la décision définitive de rejet de sa demande de droit d’asile alors qu’il était entré en France illégalement le 10 décembre 2021. »
La préfète souligne également la responsabilité de la gérante, qui « a employé un ressortissant étranger non autorisé à accéder au marché du travail sans justifier de démarches auprès des services préfectoraux afin de vérifier si des étrangers sont titulaires d’une autorisation de travail ». Elle rappelle que « l’employeur qui souhaite embaucher un salarié étranger non européen en France doit préalablement obtenir une autorisation de travail. » Ces éléments « caractérisent l’élément intentionnel aux infractions constatées de travail illégal. »
L’arrêté mentionne que « les faits rapportés constituent l’infraction d’emploi de travailleur étranger démuni de titre de travail prévue par l’article L.8251-1 du code du travail. » Eu égard à « la nature, le nombre, la durée des infractions constatées […] ainsi que la situation économique, sociale et financière de la société », la préfecture estime « qu’il est nécessaire […] de prendre une mesure de fermeture administrative. »
La préfecture du Rhône a ainsi prononcé la fermeture de l’enseigne “Café d’Algérie” pour quinze jours.
Les services de l’État rappellent qu’en cas de non-respect de la fermeture, l’exploitante s’exposerait à une peine de deux mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.