La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.
Vont-ils faire redescendre la pression ? En visite en Israël, les émissaires de Donald Trump Steve Witkoff et Jared Kushner ont rencontré lundi le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, au lendemain de violences meurtrières dans la bande de Gaza ayant fait craindre un effondrement du cessez-le-feu. Après des frappes israéliennes dimanche, le président américain a assuré que celui-ci était toujours en vigueur. Selon Shosh Bedrosian, porte-parole du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou a justement reçu les deux émissaires «pour discuter des derniers développements». Le vice-président américain, J.D. Vance, et son épouse sont attendus en Israël pour une visite de «quelques jours» et rencontreront également le Premier ministre, a-t-elle ajouté sans préciser de date.
Conséquence des violences ravivées ce week-end entre Israël et le Hamas, la Défense civile de la bande de Gaza a fait état d’au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. Tsahal a déclaré avoir frappé dans la même journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, après que les deux camps se sont accusés mutuellement de violer le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre.
Voilà qui peut expliquer le lourd bilan humain des frappes. Benyamin Nétanyahou, a quantifié lundi les bombardements effectués la veille par Tsahal sur la bande de Gaza. «Nous avons largué hier 153 tonnes de bombes sur différentes parties de la bande de Gaza après que deux de nos soldats ont été tués par le Hamas», a déclaré le Premier ministre israélien à la Knesset, le Parlement de l’Etat hébreu, dont la session d’hiver a été officiellement ouverte lundi.
Lui aussi avait fait les frais de la reprise des frappes, le point de passage de Kerem Shalom, entre l’Etat hébreu et la bande de Gaza est rouvert. Israël avait d’abord annoncé dimanche suspendre l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, qui se fait par ce couloir, «jusqu’à nouvel ordre». Mais à la faveur d’un retournement de situation survenu le même jour dans la soirée, il a bien été rouvert ce lundi. Après une journée de tensions, l’armée israélienne avait effectivement affirmé qu’elle allait cesser ses frappes dans la bande de Gaza et reprendre l’application du cessez-le-feu, ce qui a permis cette réouverture. En revanche, la réouverture du stratégique poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte, également prévue dans le cadre du plan Trump, reste en suspens malgré les appels des agences des Nations unies et d’autres acteurs majeurs comme la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge.
Les frappes cessent et les échanges reprennent. La branche armée du Hamas a annoncé lundi qu’elle restituerait à 19 heures, heure française, une dépouille d’otage qu’elle avait annoncé avoir retrouvé la veille, selon un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Israël a confirmé ce lundi soir avoir récupéré le corps par l’intermédiaire de la Croix-Rouge. Il doit être rapatrié en Israël et transféré au centre médico-légal en vue de son identification. Il s’agirait du 13e otage mort détenu à Gaza rendu sur les 28 que le mouvement islamiste s’est engagé à restituer à Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Mis à jour à 21 h 20 avec le communiqué d’Israël sur la dépouille restituée.