«Simplifier et harmoniser ». Dans un communiqué commun publié lundi, la ministre de la Santé Stéphanie Rist et le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste ont annoncé le lancement d’une « concertation nationale » autour de l’accès aux études de santé. L’objectif : présenter des propositions au Parlement pour un nouveau système présenté « au plus tard à la rentrée 2027 ». Les universités, établissements de santé, associations étudiantes et les parlementaires vont être associés à la démarche.
Cette démarche « s’inscrit dans la continuité des travaux engagés depuis la loi Organisation et Transformation du Système de Santé (OTSS) qui avait mis fin à la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et au numerus clausus », poursuit le communiqué.
« Plus grande équité »
Les objectifs de la nouvelle organisation seront de rapprocher « les différentes voies d’accès » et de diminuer « la diversité des modes d’organisation des parcours », pour garantir une « meilleure lisibilité et une plus grande équité » souligne le communiqué. Les principes fondamentaux de la réforme de 2020, qui visait à diversifier les profils, seront maintenus.
La précédente réforme avait permis de réduire les redoublements et d’apporter une diversification des profils des étudiants accédant aux filières médicales, pharmaceutiques et odontologiques [dentaire], appuie le texte, notant que le nombre de places offertes a augmenté de 25 % depuis 2017.
Complexité des LAS
La réforme des études de santé voulait attirer de nouveaux profils dans les études de médecine en créant des Licences d’accès santé (LAS), en parallèle de la traditionnelle première année de médecine, rénovée et rebaptisée PASS (parcours d’accès spécifique santé).
Ces LAS permettent aux étudiants qui le souhaitent de candidater au bout d’un, deux ou trois ans à la deuxième année de médecine (ou pharmacie, odontologie, maïeutique), tout en étudiant simultanément une majeure différente, comme la biologie, mais aussi le droit, la psychologie, l’économie, voire les langues anciennes.
Elles permettent aux étudiants d’avoir une autre corde à leur arc, en cas d’échec dans l’accès aux études de santé. Elles servent aussi de voie de redoublement obligatoire pour les étudiants de PASS qui n’ont pas réussi le concours de médecine dès la première année.
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Néanmoins « la complexité actuelle du dispositif PASS-LAS (Première Année d’Accès Spécifique Santé et Licence Accès Santé) constitue un obstacle pour les étudiants et nécessite un ajustement », reconnaît le communiqué.