Pour les avocats du maire Horizons ce n’est rien d’autre qu’une « boule puante à quelques mois des municipales ». Une plainte visant les activités de conseil de Christian Estrosi et de son épouse Laura Tenoudji a été déposée au Parquet national financier, indique ce dernier lundi sans plus de précisions sur l’ouverture ou non d’une enquête.

Cette plainte, révélée par le quotidien Nice-Matin, a été déposée pour un « lanceur d’alerte », souhaitant l’anonymat, travaillant pour la société Smart Good Things Holding, selon l’avocat de cet employé, Me Guillaume Sergent, qui indique l’avoir également déposée au parquet de Marseille.

Une entreprise en partie détenue par Tony Parker

Cette « plainte contre X » pour « abus de biens sociaux » et « recel d’abus de biens sociaux » évoque un montant d’honoraires de 1.512.000 euros perçus, entre mai 2024 et juin 2025, par le couple Estrosi-Tenoudji, de la part de la société Smart Good Things Holding. « Mon client s’interroge sur la réalité des prestations effectuées par Christian Estrosi et Laura Tenoudji », a indiqué Me Sergent.

Dirigée par l’homme d’affaires franco-israélien Serge Bueno, Smart Good Things Holding est une entreprise en partie détenue par l’ex-basketteur Tony Parker, qui a notamment promu des boissons instantanées en poudre.

Des honoraires au cœur de la plainte

La plainte évoque notamment des honoraires de 960.000 euros, à raison de 480.000 euros pour la société Hopkins & Hopkins de Christian Estrosi et la même somme pour celle de son épouse, Startup Story, qui concerneraient un intéressement, signé en novembre 2023, sur la vente, quelques mois seulement après sa création, d’une filiale de la société Smart Good Things Holding. Cette filiale, Salva, revendue au groupe mutualiste Garance, pour un montant selon Nice-Matin de 50 millions d’euros, permet de « cagnotter » lors d’achats dans de grandes enseignes pour s’assurer un revenu lors de sa retraite. Le reste des prestations de conseil évoquées par le plaignant s’élèverait à 192.000 euros pour Christian Estrosi et 360.000 euros pour Laura Tenoudji, par ailleurs chroniqueuse télé.

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Réagissant à ces accusations, Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich, avocats de Christian Estrosi, soulignent que leur client « dirige une société de conseil et exerce son activité dans le strict respect des règles applicables aux élus ». « Le prétendu plaignant feint sans doute d’ignorer, dans la seule intention de nuire à la probité de notre client, que Christian Estrosi exerce cette activité de dirigeant sans percevoir de salaire ou de commission autres que les sommes facturées par sa société », écrivent-ils dans un communiqué.