Le geste symbolique a été réalisé dimanche, sur le parvis de la grande synagogue de Bordeaux.
Ce dimanche, à 11h, un olivier a été planté «à la mémoire de toutes les victimes de l’antisémitisme en France, et pour célébrer le retour des otages libérés », devant la grande synagogue de Bordeaux. La cérémonie était organisée par le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Bordeaux-Aquitaine et le Consistoire israélite de Bordeaux, en association avec B’nai B’rith International et le collectif «Nous vivrons».
Un hommage particulier a également été rendu à Ilan Halimi. En janvier 2006, ce jeune homme de 23 ans avait été enlevé à Sceaux par le « gang des barbares». Séquestré pendant plus de trois semaines dans une cité de Bagneux, il avait été torturé parce que juif. Retrouvé agonisant le 13 février le long d’une voie ferrée, il était mort peu après des suites de ses blessures. Son assassinat avait provoqué une onde de choc en France et suscité une large mobilisation contre l’antisémitisme.
«Un message de fraternité»
«Puisse cet arbre grandir ici, enraciné dans la terre de Bordeaux, comme un message de fraternité, de résistance et d’espérance», a déclaré Albert Massiah, le président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de son discours. «Planter cet olivier, c’est d’abord refuser l’oubli. C’est dire qu’aucune idéologie, aucune indifférence, ne doit pouvoir effacer les visages, les noms, les histoires de celles et ceux tombés sous les coups de l’antisémitisme ou de la barbarie. Mais c’est aussi planter un espoir : celui d’un monde où nos enfants et petits-enfants grandiront libres, en paix, à l’abri de la peur et du fanatisme», a-t-il ajouté.
La cérémonie, ouverte à tous, s’est déroulée en présence des représentants des institutions religieuses, civiles et associatives.