CELAL GUNES / Anadolu via AFP
Une partie de la Maison Blanche a été démolie ce lundi 20 octobre pour construire la future salle de bal de Donald Trump.
ÉTATS-UNIS – C’est l’un des plus gros et coûteux chantiers du célèbre édifice depuis plus d’un siècle. Une partie de la Maison Blanche a été démolie ce lundi 20 octobre pour construire la future salle de bal de Donald Trump. Et ce, en dépit de sa promesse que la construction de l’extension n’« interférerait » pas avec le bâtiment existant.
« Je suis heureux d’annoncer que les travaux ont commencé à la Maison Blanche pour construire la nouvelle, grande et magnifique salle de bal », s’est félicité le président américain sur sa plateforme Truth Social.
La salle de bal, dont les coûts de construction sont évalués à 250 millions de dollars, doit avoir une surface de plus de 8 000 mètres carrés et accueillir jusqu’à 1 000 personnes. Elle sera utilisée pour de grands dîners donnés en l’honneur de chefs d’État étrangers et autres événements d’ampleur, a précisé le président.
Construction en pleine paralysie budgétaire aux États-Unis
L’imposant édifice blanc aux très hautes fenêtres, selon les maquettes, sera construit à l’emplacement de l’actuelle aile orientale, ou « East Wing », où se trouvent traditionnellement les bureaux de la Première dame. L’aile de la Maison Blanche est en train « d’être complètement modernisée » et « sera plus belle que jamais une fois les travaux terminés », s’est encore réjoui Donald Trump lundi.
Depuis son retour au pouvoir, sa fastueuse résidence Mar-a-Lago en Floride lui sert de modèle pour façonner la Maison Blanche à son image. Le Bureau ovale, par exemple, a été chargé d’ornements dorés et deux immenses drapeaux américains ont été plantés sur les pelouses.
Selon le républicain, cette nouvelle salle de bal sera entièrement financée de fonds privés venant notamment de « généreux patriotes et de superbes entreprises ». Il a d’ailleurs organisé la semaine dernière un dîner pour remercier des milliardaires et grandes entreprises d’avoir fait des dons. Parmi les invités figuraient des représentants d’entreprises de la « tech » comme Amazon, Apple, Meta, Google, Microsoft et Palantir, ou encore le géant de la défense Lockheed Martin.
Donald Trump ne précise néanmoins pas que la construction de cette salle de divertissement intervient au moment où les États-Unis connaissent une situation de « shutdown » depuis le 1er octobre et l’expiration du budget des États-Unis. À cause de cette paralysie budgétaire, plus de 700 000 fonctionnaires fédéraux sont déjà au chômage technique sans rémunération. Près de 700 000 autres continuent eux de travailler sans être payés non plus jusqu’à la fin du blocage.
Sans issue en vue, le blocage actuel est déjà le troisième plus long de l’histoire du pays et se rapproche lentement mais sûrement du record de 35 jours, établi en 2019, déjà sous Donald Trump.