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Le 17 avril dernier, 33 maires ont signé une tribune à l’initiative d’Unicef France appelant à abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections municipales de 2026. Une mesure qui concernerait 1,6 million de Français(es). Parmi les signataires : Jeanne Barseghian.

« Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre démocratique. » C’est, en substance, l’argumentaire d’Unicef France dans sa lettre ouverte adressée à François Bayrou, le Premier ministre.

L’objectif ? Abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans pour les élections municipales de 2026. Une mesure qui a déjà fait ses preuves en Autriche, au Brésil, en Argentine, en Équateur, en Estonie, en Écosse, au Pays de Galles, ou encore dans certaines régions de Suisse ou d’Allemagne.

Ils ont des avis, alors accordons-leur une voix ! 

Tribune d’Unicef France

vote strasbourg © ML / Pokaa

Une lettre ouverte qui a trouvé un écho dans la sphère politique, puisque 33 maires ont signé une tribune d’Unicef France, publiée dans le quotidien Ouest-France.

Dans les signataires, les maires de Paris, Lyon, Nantes, Rennes ou encore Grenoble, et plus généralement des édiles venant de la gauche. Et parmi eux, Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg.

jeanne barseghian © Live conseil municipal du 6 novembre 2023 / Capture d’écran

Abaisser l’âge de vote pour encourager la participation électorale

Dans la lettre ouverte d’Unicef France visant à donner le droit de vote à 1,6 million de jeunes Français(es), un argument ressort :

« Alors que la première raison de l’abstention des jeunes générations est la mal-inscription, abaisser l’âge de vote à 16 ans aux élections municipales leur permettrait d’exercer leur droit de vote dans un environnement plus favorable, quand la plupart d’entre eux sont encore dans un contexte familial et scolaire. » Des facteurs qui encourageraient donc la participation électorale.

À l’occasion des prochaines élections municipales, faisons des enfants et des jeunes notre priorité.

Tribune d’Unicef France

élections

élections

© Coraline Lafon / Pokaa

De plus, toujours selon la lettre ouverte, « plus les citoyens prennent l’habitude de voter tôt, plus ils votent durablement et régulièrement tout au long de leur vie ». Surtout que les jeunes de 16-17 ans sont déjà « autorisés à travailler et assujettis à l’impôt le cas échéant, libres de demander leur émancipation, de créer ou adhérer à une association, de reconnaître un enfant et d’exercer la pleine autorité parentale, de conduire, d’adhérer à un parti politique ». Ainsi, il ne serait que logique de leur donner le pouvoir de choisir leurs représentant(e)s.

Quant à savoir si cette lettre ouverte, à seulement un an des municipales, aura un quelconque effet politique concret, cela reste à voir.