Un rapport de l’Independent Monitoring Authority (IMA), cité par The Guardian, révèle que plus d’un tiers des citoyens de l’Union européenne résidant au Royaume-Uni depuis le Brexit font état de discriminations de la part de l’administration et rencontrent des difficultés pour exercer leurs droits fondamentaux, notamment en matière de travail, de mobilité et d’accès aux services publics. L’IMA est l’organisme officiel créé par le Withdrawal Act 2020 pour surveiller le respect des droits des citoyens européens au Royaume-Uni. Sa mission consiste à s’assurer que les résidents de l’UE, de l’Espace économique européen et de l’AELE – détenteurs du statut “settled” ou “pre-settled” – puissent vivre, travailler, accéder aux soins de santé et aux prestations sociales, et préparer leur retraite dans le cadre légal établi après le Brexit. L’IMA suit régulièrement les expériences des citoyens européens depuis 2021.
Son dernier rapport souligne que près de 40 % des répondants n’ont pas demandé le statut de résident permanent pour leurs enfants, et plus de 70 % d’entre eux pensaient que leurs enfants avaient automatiquement droit à la citoyenneté britannique. Par ailleurs, un quart des sondés se plaignent que leurs qualifications professionnelles, telles que la comptabilité ou l’architecture, ne sont pas reconnues, ce qui entrave leur intégration professionnelle.
Face à ces défis, plus de la moitié des personnes interrogées souhaitent que l’IMA les aide à maintenir leurs droits, notamment en ce qui concerne la liberté de circulation “sans inquiétude”, et à garantir un soutien pour les générations futures. Ce rapport met en lumière les obstacles persistants auxquels sont confrontés les expatriés européens au Royaume-Uni, malgré les avancées législatives post-Brexit. Il souligne la nécessité d’une vigilance continue pour garantir l’égalité de traitement et la reconnaissance des droits des citoyens européens résidant dans le pays.