Alors que la polémique sur la sécurité des musées français continue d’enfler, la direction du Louvre a défendu, ce mardi auprès de l’AFP, la qualité des vitrines qui abritaient les joyaux dérobés dimanche dans la galerie d’Apollon. Elle réagissait à un article du Canard enchaîné qui affirme que ces vitrines sont « apparemment plus fragiles que les anciennes ».

« Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable en matière de sécurité tant le degré d’obsolescence des anciens équipements était avéré et aurait mené, sans remplacement, à retirer les œuvres de la vue du public », a déclaré la direction du grand musée.

« Nous avons failli »

La police est par ailleurs toujours aux trousses de quatre malfaiteurs du Louvre partis avec huit « joyaux de la couronne de France », un vol spectaculaire qui a déclenché une polémique politique.

La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé une enquête administrative, en parallèle des investigations judiciaires.

« Nous avons failli », a estimé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, puisque des malfaiteurs ont été « capables de mettre un monte-charge » sur la voie publique, « de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France ».

Commission d’enquête

La présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, sera auditionnée mercredi par la commission des Affaires culturelles du Sénat. Et le président de la même commission à l’Assemblée nationale, Alexandre Portier, proposera le même jour à ses collègues la création d’une commission d’enquête sur « la sécurisation des musées » et la « protection du patrimoine ».

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Une soixantaine d’enquêteurs de la BRB et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés pour interpeller les malfaiteurs et retrouver les huit pièces, dont le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants.

Le casse n’a duré que sept à huit minutes. Il est le fait de cambrioleurs « chevronnés », a souligné le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.