Par

Aurélien Delavaud

Publié le

21 oct. 2025 à 16h50

« Il y a des porteurs de projets qui viennent me voir et qui me disent que des propriétaires demandent des montants exorbitants. » Depuis quelque temps, la ville d’Elbeuf (Seine-Maritime) a fait de la lutte contre les friches commerciales, ces anciennes cases qui restent vides pendant des mois voire des années, l’une de ses priorités. Par exemple, un nouveau manager de centre-ville est arrivé avant l’été, pour accompagner les commerçants et ceux qui voudraient s’installer. Mais selon le maire, Djoudé Merabet, ce n’est pas encore suffisant. Surtout quand ce sont les propriétaires des locaux ou des immeubles qui font obstacle, plutôt que de baisser leurs prix. « Malgré tout notre accompagnement, on voit que certains ne jouent pas le jeu », regrette l’élu. Alors la ville va sévir.

Du simple au double

Pourtant, depuis quelques années déjà, une taxe s’applique sur ces friches commerciales. À titre d’exemple, en 2023, la Ville a collecté 19 000 € via cette taxe.

Même si l’enjeu de la mesure n’est pas financier, les élus ont décidé de l’accentuer lors du dernier conseil municipal, le jeudi 9 octobre 2025.

On va augmenter cette taxe contre les friches. On va la mettre au taquet.

Djoudé Merabet, quelques jours avant ce conseil

Pour résumer, le montant de cette taxe va doubler pour les propriétaires de ces cases commerciales inutilisées. Jusqu’à présent, la taxe représentait 10 % de leurs impôts sur le foncier bâti pour la première année de vacance. Dorénavant, elle passe à 20 %. Pour la deuxième année, elle passe de 15 à 30 %. Enfin, pour la troisième année, le pourcentage appliqué passe de 20 à 40 %.

Des taux dissuasifs qui devraient, comme l’espère la Ville, faciliter l’implantation de nouveaux commerces en cœur de ville.

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