Par
Brian Le Goff
Publié le
21 oct. 2025 à 16h06
« Exposer l’urgence. » Mardi 21 octobre 2025, une centaine de personnes se rassemblent devant l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), près de l’avenue Charles et Raymonde Tillon à Rennes, pour obtenir des solutions concrètes d’hébergement pour les habitants du campement de migrants installés dans le parc de Maurepas.
« Le droit d’accès à un hébergement n’est pas respecté »
Le lieu de cette action n’a pas été choisi au hasard. « L’OFII est le service responsable de l’orientation vers le dispositif national d’accueil des personnes en demande d’asile qui ont le droit normalement à un accès en Cada (centre d’accueil pour demandeurs d’asile) », explique Suzanne Mamet, salariée coordinatrice de l’association Utopia 56.
Aujourd’hui, le droit d’accès à un hébergement dans un Cada n’est pas respecté. Il y a une quarantaine de personnes qui en ont le droit au sein du campement. Soit les délais sont énormément longs, soit il n’y a jamais de réponse.
Suzanne Mamet
Salariée coordinatrice de l’association Utopia 56
Tous attendent à présent de rencontrer les responsables de l’OFII afin de comprendre les délais de réorientation et aussi demander des solutions d’hébergements pour tous avant l’hiver, alors que la trêve hivernale débute le 1ᵉʳ novembre.

300 personnes, dont 75 enfants et mineurs non accompagnés, continuent de vivre dans des campements de fortune à Rennes. (© Transmis à actu Rennes)
Collectifs et habitants du campement ne cessent de frapper à toutes les portes pour trouver des solutions : « Les collectifs ont multiplié les démarches : courriers, conférences de presse, manifestations, incursion dans la mairie de Rennes et demandes de rendez-vous. L’objectif est clair : obtenir des solutions d’hébergements durables avant l’arrivée du froid. »
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« Ne pas fermer les yeux »
Mais toutes les réponses ont été décevantes. « Le président du Département a déclaré en faire ‘déjà assez’, tandis que la mairie a fait part de son incapacité à agir davantage. »
« Des solutions d’hébergement dignes et pérennes sont nécessaires avant l’hiver, la pluie et le froid, qui ravageront les installations en tente, seront à l’origine de maladies et exposeront les enfants à des dangers extrêmes. Les collectifs et leurs partenaires appellent la population et les médias à ne pas fermer les yeux sur cette crise et à se joindre à leur combat », concluent-ils.
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